Le tribunal administratif de Lyon vient de rejeter une requête visant à suspendre un arrêté du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur l'abattage des loups.
L'association One Voice avait intenté à un référé contre un arrêté du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes réglementant la destruction des loups. Dans un arrêté du 25 juin 2018, le préfet avait fixé à 43 le nombre de loups à abattre pour l'année 2018, l'augmentant de trois. L'association One Voice avait demandé au juge de référés de suspendre cet arrêté, ce qui aurait laissé le nombre de loups à détruire à 40. Le juge des référés a rejeté cette requête "au motif que la condition d'urgence n'est pas remplie". Dans un communiqué, "le tribunal estime en effet que la décision attaquée n’autorise pas par elle-même des tirs de prélèvement de loup. Elle ne dispense aucunement les préfets de département du respect des conditions et limites, fixées par arrêté ministériel, lorsqu’ils accordent des dérogations aux interdictions de destruction du loup. Ainsi elle ne porte pas une atteinte grave et immédiate aux intérêts défendus par l’association ce qui conduit à ne pas admettre l’urgence". Le plan loup de 2018, visait à autoriser à l'origine l'abattage de 40 animaux pour permettre la cohabitation entre le prédateur et les éleveurs. Mais selon les associations, la mesure serait inefficace. On dénombre aujourd'hui plus de 350 loups en France.