Accord trouvé sans violence pour les salariés de Sotra-Seperef

La procédure commencera le 24 août.

La Sotra-Seperef, spécialisée dans la fabrication de tubes PVC destinés au BTP ou à l'industrie, a décidé en mai dernier de fermer son site de production de Quincieux, entre Villefranche et Lyon. Jusqu'au début du mois, les 133 salariés avaient tout fait pour sauver l'usine, sans résultat.

La semaine dernière, les négociations, au sujet des primes de licenciement cette fois, n'avaient pas non plus abouti. Un rassemblement a donc eu lieu mercredi devant la Direction du travail et de l'emploi de Villeurbanne, à l'appel de la CGT/CGC, dans le cadre d'une nouvelle réunion de négociations, toujours au sujet des indemnités de licenciement.

C'est à ce moment là que les choses ont évoluées vers un accord syndical, qui a été trouvé le lendemain, jeudi, et dont voici les grandes lignes.

Bilan de compétences pour tout le monde

Pour les salariés qui refusent le reclassement, une prime de 17 000 euros sera accordée à ceux de moins de 3 ans d'ancienneté, 3 000 de plus si ils ont plus de 50 ans. Cette prime atteint les 51 000 euros pour ceux de plus de 30 ans d'ancienneté.

Concernant les reclassements, " les propositions sont minimes : quatre à Corbas et une petite quarantaine dans le Pas-de-Calais, auxquels il faut enlever six cadres de direction ", déclare Luc Debare, un des délégués présent aux négociations. Le salaire mensuel est de 2 100 euros brut à Quincieux, le même qu'à Sainte-Austreberthe. Mais si le poste proposé est mieux rémunéré, les salaires suivront.

" On s'est bagarré pour que tout le monde bénéficie d'un bilan de compétences ", continue Luc Debare. Ce sera le cas. Parmi les autres mesures prises, une prime de formation d'adaptation ou de reconversion pour création d'entreprise allant de 2 000 à 4 000 euros, ou encore 7 000 euros à la création ou reprise d'activité.

Concernant les conjoints de reclassés, une prime de 2 000 euros sera accordée en présence d'un justificatif de perte d'emploi. D'autre part, une allocation temporaire mensuelle pouvant aller jusqu'à 250 euros brut sera versée pendant un an à ceux qui trouveraient un travail avec baisse de salaire.

Les salariés ont donc réussi, sans séquestration de patron ni menace à la bonbonne de gaz, à trouver un accord, après de longues semaines de négociations. Le début de la procédure commencera le 24 août, à la rentrée des vacances.

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