Le tribunal administratif se prononcera cet après-midi sur sept référés hébergement concernant des familles de migrants.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples (MRAP), se félicitait ce matin d'une convocation du préfet Michel Delpuech par le tribunal administratif pour "répondre de sa politique totalement incohérente à l'encontre des migrants". Une affirmation largement exagérée puisque ce dernier ne sera en réalité pas présent. Il est en Savoie pour la journée.
Ce sont en réalité sept audiences pour des référés hébergements qui se tiendront ce lundi après-midi. Elles concernent bien des familles de migrants. Des Albanais qui vivent sous le pont de Perrache, indique la préfecture. La première audience se tiendra à 13h45. L'association appelle les citoyens à y assister.
Ce genre de procédure est assez classique, selon la préfecture, qui s'étonne par ailleurs de la communication du MRAP.
"Violation de la loi française et des traités européens"
De son côté, le MRAP regrette un double discours du préfet en matière d'accueil des migrants. "D'un côté, il se vante d'accueillir dans la région des centaines de migrants en provenance de Calais [...] De l'autre, il laisse à la rue, dans des conditions épouvantables, des dizaines de familles en procédure de demande d'asile dont de très nombreux enfants", argue l'association. Le tout "en violation de la loi française et des traités européens, selon elle, en prétextant un manque de moyens pour les accueillir".
Le MRAP souhaite donc que la préfecture explique "pourquoi et comment elle trouve des places pour certains migrants qu'elle instrumentalise mais pas pour d'autres qu'elle abandonne à leur sort". Un reproche qui s'était fait entendre cet automne alors que plusieurs écoles ont été occupées à Lyon pour demander le relogement de familles d'élèves réfugiés.