Avec trois autres associations l'ONG a mis en ligne un comparateur de programmes en matière de solidarité internationale. En cette journée mondiale de l'eau Caroline Dib, déléguée de l'ONG Action contre la faim dans le Rhône, regrette le manque d'implication français en matière d'aide publique au développement (APD).
La France "mauvais élève" en matière d'aide publique au développement (APD). Déléguée de l'ONG Action contre la faim dans le Rhône, Caroline Dib veut profiter de la journée mondiale de l'eau ce 22 mars pour interpeller les candidats à l'élection présidentielle et leur demander de se plancher sur un programme de solidarité internationale. Une urgence pour l'ONG Action contre la faim puisque la France ne respecte pas les engagements fixés par l'ONU en matière d'APD. Loin du seuil établi à 0,7% du revenu national brut (RNB), la France n'y consacre que 0,37% du sien. Pire ce ratio est en baisse depuis 2010. La France se situe derrière ses voisins suisses, belges et allemand, qui ne parviennent pas non plus au seuil fixé. Seuls le Luxembourg, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède atteignent les 0,7%.
Bons points et bonnet d'âne
En période électorale les organismes à l'origine du projet -Action contre la Faim, Action Santé Mondiale, CARE France et ONE- ont donc souhaité sensibiliser les candidats aux questions de solidarité internationale. C'est dans cette optique qu'a été créee une plateforme permettant de comparer, noter et classer les programmes en la matière. Les notes évoluent toutes les semaines en fonction de l'intérêt manifesté par les candidats sur ces questions. Ce mardi, c'est Jean-Luc Mélenchon qui pointe en tête de peloton, avec un joli 7,5/10, talonné par Benoî Hamon (6/10).
Zéro pointé en revanche pour Nathalie Arthaud, Jean Lassalle et Philippe Poutou, qui ne se sont pas exprimés sur le sujet de la solidarité internationale. Un peu mieux pour François Fillon (2/10), et Emmanuel Macron (3.5/10) à qui il est reproché de ne faire "aucune mention d'une séquence politique au niveau national ou international dédiée au développement lors de son mandat". Mais il y a pire pour les associations à l'origine du comparateur. Hors course, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen ne sont même pas notés. En cause le remise en question du droit d'asile, un principe fondamental de la solidarité internationale selon les associations.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Caroline Dib :