Huit militants écologistes seront jugés en juin prochain pour avoir participé à l'action menée samedi 2 mars dans l'usine d'Arkema Pierre-Bénite. Ils dénonçaient la pollution aux polluants éternels.
Huit militants écologistes interpellés samedi 2 mars au cours de l'action coup de poing menée par les collectifs Extinction Rébellion et Youth for climate dans l'usine d'Arkema de Pierre-Bénite (ils étaient entrés par effraction dans l’usine en coupant des grillages) pour dénoncer la pollution aux PFAS, ont été déférés ce lundi devant le parquet de Lyon.
Six personnes sous contrôle judiciaire
Les huit personnes "ont toutes été poursuivies du chef de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradation de biens", indique le parquet auprès de Lyon Capitale. Indiquant par ailleurs qu'une personne a également été poursuivie pour "violence sur un fonctionnaire de la police nationale n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail".
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Cinq militants sont par ailleurs poursuivis pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement biologique destiné à l'identification de leur empreinte génétique. Six personnes ont été placées sous contrôle judiciaire, les deux autres ont échappé a toute mesure de restriction de liberté. Ils seront tous jugés le 18 juin prochain.
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Fort heureusement l'entreprise est toujours autorisée par la république française, à déverser ses produits toxiques. 🙂
Et face à cela, bien évidemment, aucune sanction ni menace de procès.