Comme à Roissy, des inscriptions ont été retrouvées sur les carlingues d’avions en transit à l’aéroport Saint-Exupéry. Des faits pas forcément extraordinaires mais qui peuvent inquiéter dans le climat actuel.
"Allahou Akbar". Voilà ce que l'on pouvait lire ce mardi sur la trappe à carburant d'un appareil arrivé à Roissy en provenance de Budapest la veille. Depuis les attentats du 13 novembre, les autorités aéroportuaires et la police "ont retrouvé “un petit nombre” de graffitis en arabe sur les carlingues de plusieurs avions de la compagnie Easyjet dans les aéroports de Roissy et de Lyon", révélait ce midi une dépêche de l'Agence France Presse (AFP). Jointe par téléphone, la préfecture du Rhône a confirmé l'information en ce qui concerne Saint-Exupéry.
L’ombre de Daech
Certes indirectes (les avions tagués desservent plusieurs pays), ces menaces inquiètent dans le contexte post-attentats. D'autant que Daech a récemment revendiqué l'attaque d'un Airbus russe, qui s'est écrasé dans le Sinaï avec 224 personnes à son bord.
Victime privilégiée des tagueurs, la société EasyJet tente de calmer le jeu par voie de communiqué. "Notre équipe de sécurité est habituée à évaluer toute menace potentielle et ces graffitis n'ont pas été considérés comme un problème de sécurité tant par nous que par les autorités", écrit la compagnie low cost.
Des faits marginaux
Reste que, marginaux par leur quantité, ces événements ne sont pas inédits. Il arrive régulièrement de retrouver des tags de ce type sur les avions. "Cela fait plusieurs mois que de temps en temps ça arrive, y compris sur d'autres compagnies", ont indiqué les enquêteurs à l'AFP, démentant au passage tout lien avec les attentats de Paris.
Ces dégradations en forme de menace sont difficilement traçables. Comme le souligne la préfecture du Rhône, les inscriptions ont beau avoir été découvertes à Lyon, elles ont très bien pu être taguées dans un autre aéroport.