Octobre 2017, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, et Gérard Collomb inaugurent tout sourire le nouveau terminal 1 de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry. Du côté des compagnies aériennes, c’est la soupe à la grimace : ce terminal n’est déjà plus adapté aux usages et engendre de nombreux retards.
“Vous savez pourquoi les avions qui décollent du nouveau terminal 1 de Saint-Exupéry ont plus de risques d’être en retard que les autres ?” À la fois amusée et amère, la question est posée par le représentant d’une compagnie aérienne. Selon lui, la faute est à chercher du côté du parcours des voyageurs dans le terminal, qui engendrerait des retards. Lorsque ceux-ci arrivent au nouveau T1, ils passent le premier contrôle sécurité avec l’inspection-filtrage des passagers et des bagages cabines, puis arrivent dans la zone duty free, où ils patientent avant l’embarquement, vers lequel ils se dirigent à la dernière minute. C’est là que les choses coincent : les passagers ignorent que le contrôle aux frontières les attend et que pour celui-ci “les files d’attente peuvent atteindre l’heure”, peste un autre responsable de compagnie aérienne. “En matière d’usage et de parcours, Lyon est devenu l’un des pires aéroports que nous desservons, renchérit un autre. La norme pour que tout soit fluide, c’est : contrôle des bagages, contrôle frontière, puis duty free. Si vous mettez le duty free au milieu, les gens se posent, ils prennent leur temps, de boire ou manger. Quand ils vont vers leur avion, ils découvrent alors une longue file d’attente, avec parfois un seul policier pour contrôler l’identité de centaines de passagers en même temps. Derrière, les avions sont en retard, car ils attendent que l’embarquement soit terminé avant de décoller, et nous payons les pots cassés de ce terminal mal pensé.”
L’aéroport confirme le parcours
Contacté par Lyon Capitale, Aéroports de Lyon confirme ce problème d’usages avec le nouveau parcours du terminal 1 : “Il a été pensé avant le rétablissement du contrôle aux frontières dans l’espace Schengen. Avant l’état d’urgence, nous contrôlions 30 % des passagers, aujourd’hui 70 %. Initialement, en France, peu de vols étaient concernés.” Conséquence, “nous demandons aux passagers d’arriver 2h30 avant leur vol, nous travaillons en concertation avec la police, même si ce contrôle est du ressort du ministère de l’Intérieur.” Un nouvel outil est en cours de déploiement pour fluidifier le parcours, avec l’arrivée de dix sas “parafe” (passage automatisé rapide aux frontières extérieures), qui permettent un passage quasi automatisé au contrôle frontière pour tous les titulaires d’un passeport biométrique (les autres voyageurs peuvent s’inscrire dans une base de données nationale). S’ils peuvent réduire les files d’attente, les sas parafe ne règlent cependant pas la question de placer un ultime contrôle après le duty free. Pour mieux informer ses passagers et éviter qu’ils ne se rendent au poste-frontière au dernier moment, l’aéroport a lancé le système go to gate. Une fois le contrôle des bagages effectué, les passagers arrivent devant un écran qui leur indique dans combien de temps leur porte d’embarquement sera affichée. Pour l’aéroport, “go to gate évite d’attendre devant l’écran : s’il indique une heure, les passagers peuvent aller tranquillement au duty free puis une fois qu’ils connaissent leur porte, se rendre directement au contrôle frontière”. Selon les retours terrain, les passagers n’ont pas encore pris cette habitude, mais l’aéroport espère qu’elle rentrera bientôt dans les usages. Dans le contexte sécuritaire actuel, Aéroports de Lyon reconnaît qu’il faudrait que le contrôle de sécurité arrive avant le duty free. Le terminal n’étant “pas conçu à la base comme ça”, de nouveaux travaux font partie “des réflexions” possibles. Avec 215 millions d’euros d’investissement, le nouveau T1 doit permettre à l’aéroport Saint-Exupéry d’accueillir plus de 15 millions de passagers en 2020. “Si les nouveaux outils mis en place ne rentrent pas dans les usages et que rien n’est fait pour modifier le parcours client, l’aéroport pourrait être abandonné au profit de Genève”, préviennent certaines compagnies aériennes : “Après Rhônexpress, ce nouveau terminal, c’est la goutte d’eau !” Dans l’aérien, le temps, c’est de l’argent.
par mois
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par an
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faudrait également revoir prix et durée gratuite du parking terminal A ou B .quand l'avion annoncé arrive avec 5 mn de retard le temps de récupérer les bagages le passager sort avec 25 mn de retard: Bilan avion de Rome 11,5€, celui d Allemagne 12.5€. aux quels vous rajoutez 4 passages péage à 2€
Il faudrait peut-être aussi penser au « semi-marathon » entre porte de débarquement (souvent et, on se demande d’ailleurs pourquoi, à la plus lointaine extrémité du terminal) et le quai du Rhône-Express.
Parcours trop long et en plus non protégé des intempéries, en grande partie.
Heureusement encore qu’il ne pleut pas souvent à Lyon!!
Je propose que l’on mette bien en évidence une plaque avec le nom de l’architecte et son téléphone perso ou celui de ses mandants.
Visiblement ils n’ont pas réalisé qu’un voyage aérien n’est pas seulement d’aller d’une porte d’embarquement à une porte de débarquement. C’est même la partie la plus facile!
Le contrôle au frontière à bon dos.
Avant même de pouvoir accéder au terminal, il faut aussi parler du filtre de sécurité. Une file d'attente de 30 à 60 voire 80 minutes avant même d'accéder au duty free!!!!
Des scanners à bagages bien peu pratique, en panne, ou du personnel qui ne sait pas le faire fonctionner....
Du personnel (sous traité à la Brinks) vulgaire, arrogant, impoli et qui fait du zèle. Tous les passagers sont systématiquement déchaussés, le bagage à main quasi désossé pour en prime se faire hurler dessus (témoin de scènes).
Une véritable épreuve cet aéroport qui est une honte pour l'image de notre région et son rayonnement.
Le contrôle au frontière est encore un autre problème. Régler déjà celui du 1er filtre!!!!