Le 7 juin s’ouvrait le procès en appel de l’affaire dite "Air cocaïne". Les deux pilotes du Falcon, originaires de Lyon et de l’Isère, maintiennent qu'ils ne savaient pas qu’il y avait 700 kilos de drogue à bord de leur avion. Pas convaincu de leur innocence, le magistrat a requis six ans de prison à leur encontre, une décision conforme à celle prononcée en première instance.
Rejugés en appel, depuis le 7 juin, par la cour d’Assises d’Aix-en-Provence, les pilotes lyonnais, Pascal Fauret, et isérois, Bruno Odis, avaient été condamnés à six ans de prison lors de leur premier procès, début 2019. Ce deuxième acte semble prendre la même direction, l’avocat général ayant réclamé, lundi 5 juillet, des peines de six ans de prison à leur encontre.
Pour rappel, ces deux anciens pilotes militaires décorés sont accusés de trafic drogue après avoir été arrêtés une nuit de mars 2013 sur le tarmac de Punta Cana, en République dominicaine, au pied de l’avion qu’ils pilotaient, un Falcon à bord duquel avaient été découvertes 26 valises contenant 700 kilos de cocaïne.
La décision de la cour attendue en fin de semaine
Jugés aux côtés de quatre autres accusés, contre qui des peines allant de huit à 25 ans ont été requises, Pascal Fauret et Bruno Odis ont toujours clamé leur innocence, jurant ne pas savoir ce qu’ils transportaient, même s’ils ont eu des doutes. Toutefois, le magistrat, qui a demandé que leur soit appliquée la même peine que celle prononcée en première instance, les voit comme des "exécutants" qui avaient "le droit, voire le devoir de se poser des questions", rapporte l’AFP.
Les plaidoiries des accusés doivent commencer ce mardi, leurs avocats réclameront l’acquittement. La décision de la cour d’appel est attendue ce jeudi ou vendredi. Et marquera une étape de plus dans le parcours judiciaire des deux pilotes, aujourd’hui âgés d’une soixantaine d’années. Celui-ci avait débuté par 15 mois d'emprisonnement en République dominicaine, et s’était poursuivi par une fuite rocambolesque de cette île des Caraïbes, par la mer et les airs, après leur condamnation à 20 ans de prison. À leur retour en France, les deux accusés avaient un temps été placés en détention provisoire.
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