Fourvière
©Jean-Pierre Gobillot

Affaire Barbarin : le diocèse renforce son équipe de communication

Maître Thierry Massis, qui avait notamment défendu monseigneur Pican en 2001, ainsi qu’un spécialiste de la communication œuvrent désormais aux côtés de maître André Soulier dans la gestion publique de la crise que traverse le diocèse de Lyon.

"La majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits." Ce morceau choisi des déclarations prononcées mardi par le cardinal Barbarin depuis la conférence des évêques de France à Lourdes passe mal. Son entourage a eu beau expliquer que l'archevêque remerciait par cette formule le divin que des faits de pédophilie ne se soient pas reproduits, l'erreur de communication ne pardonne pas face à la tourmente médiatique dans laquelle se trouve actuellement le diocèse.

Soucieux de mieux maîtriser ses sorties, le diocèse a donc élargi son équipe de communication. Alors que maître André Soulier assure la façade publique, quand maître Thierry Massis* conseille le primat des Gaules en coulisses, l'Église lyonnaise vient en outre de se doter d'un renfort de poids en la personne de Guillaume Didier.

Ancien magistrat, ce dernier est désormais conseiller en stratégie au sein du cabinet Vae Solis Corporate. Spécialiste de la communication de crise, la société a récemment vendu ses services à l'entreprise pharmaceutique Biotrial, dont un essai clinique a coûté la vie à un cobaye humain à Rennes.

* Ayant fréquemment défendu l'Église catholique, Thierry Massis était l'avocat de monseigneur Pican en 2001, lorsque l'évêque de Bayeux-Lisieux avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé un prêtre de son diocèse reconnu coupable de viols sur mineurs.

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