Philippe Brunet-Lecomte, l'ancien pdg de Lyon Mag, risque fort d'être renvoyé devant le Tribunal Correctionnel. Il devra s’expliquer sur des dépenses somptuaires réalisées sur le compte de Lyon Mag : virées nocturnes avec le tout Lyon, réceptions luxueuses dans sa villa des Monts d’Or, mais aussi cadeaux en tout genre, palaces au soleil et voyages exotiques dont auraient bénéficié des hommes politiques lyonnais, entre 2002 et 2008.
Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lyon vient d’ordonner un réquisitoire supplétif dans l’affaire qui oppose Fiducial, actionnaire unique de Lyon Capitale, à Lyon Mag et à Philippe Brunet-Lecomte. La saisine du juge d’instruction, limitée jusqu'ici à des faits de faux bilans, est étendue aux faits d’abus de biens sociaux et de banqueroute par détournement d’actifs, ce dernier délit particulièrement grave ne pouvant être incriminé que par le seul Parquet.
En clair, cela signifie que Philippe Brunet-Lecomte risque fort d'être renvoyé devant le Tribunal Correctionnel. Il devra s’expliquer sur des dépenses somptuaires réalisées sur le compte de Lyon Mag, alors placé en procédure de sauvegarde par le Tribunal de Commerce : virées nocturnes avec le tout Lyon, réceptions luxueuses dans sa villa des Monts d’Or, mais aussi cadeaux en tout genre, palaces au soleil et voyages exotiques dont auraient bénéficié des hommes politiques lyonnais, pour une période comprise entre les années 2002 et 2008. Il devra enfin expliquer dans quelles conditions il est passé de Lyon Mag à Mag2Lyon, laissant sur le carreau de nombreux salariés, ainsi qu’une ardoise se chiffrant à plusieurs millions d’euros, qu’il s’agisse de ses actionnaires ou de ses créanciers.
Ne parvenant plus à assumer ses échéances, Philippe Brunet-Lecomte s’était largement répandu dans la presse et se disait victime d’un complot ourdi par l’extrême droite. Avec un certain écho, puisque Lyon Mag vient encore d’être cité comme modèle d’indépendance par Rue89, qui visiblement a un problème avec certaines de ses sources. Philippe Brunet-Lecomte avait affirmé dans son livre, La Mouche : "Avec Géraldine*, on est comme Bonnie and Clyde". Il risque aujourd’hui 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende, ainsi qu'une interdiction de gestion et une exclusion des marchés publics, également pour une durée de 5 ans.
* Géraldine Gacon, son ex-compagne, était alors officiellement directrice commerciale de Lyon Mag.