Le procès qui s’est ouvert hier au tribunal de Versailles, dans l’affaire dite de la "sextape", qui implique les anciens joueurs de l’Olympique Lyonnais Karim Benzema et Mathieu Valbuena, a vu le second charger le premier. Les audiences reprennent ce jeudi matin.
Près de six ans après les faits, l’affaire dite de la "sextape", qui n’a eu de cesse de créer des remous dans le football français depuis 2015, est épluchée depuis mercredi 20 octobre par le tribunal correctionnel de Versailles. Pendant trois jours, la justice doit déterminer si oui non Karim Benzema, l’attaquant star du Real Madrid, est coupable d’une tentative de chantage à la sextape envers Mathieu Valbuena, son ancien coéquipier en Équipe de France.
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Au premier jour du procès, celui qui se présente comme la victime du joueur originaire de Lyon, s’est dit "apeuré", "bouleversé", "en danger " au moment des faits. Dans une salle d’audience où le principal prévenu, Karim Benzema, était absent, Valbuena a regretté le fait que " tout le monde [soit] là ou presque, il manque Karim, c'est dommage".
Pas de chantage selon les mis en cause
Plus tard, il a avoué avoir "eu peur pour [sa] carrière sportive, pour l'équipe de France. Je savais que si la vidéo sortait, ça allait être compliqué pour moi", s’est-il confié à la barre, rapporte l’AFP, en évoquant sa fameuse conversation du 6 octobre 2015, avec Karim Benzema, au centre d'entraînement de l'équipe de France de football à Clairefontaine.
"Je me suis senti en danger, mon premier réflexe a été de porter plainte", détaille le joueur, qui dit n'avoir jamais eu "l'idée de payer". De l'autre côté de la barre, les mis en cause se défendent de tout chantage. Le seul, hormis Karim Benzema, à avoir parlé directement à Mathieu Valbuena, a rappelé ne pas avoir demandé d'argent lorsque les deux hommes ont échangé au téléphone.
Mais encore une fois l’absence de Karim Benzema, qui encourt cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, s’est fait sentir. Son avocat a évoqué des raisons professionnelles. Reste que l’avocat du plaignant "espère que le tribunal tirera les conséquences", de cette absence. Les débats reprennent ce jeudi matin.