EXCLUSIF – D'après les premières auditions, les enquêteurs travaillent sur une vidéo de la scène de viol présumée.
Toute proportion gardée, il y avait la suite 2806 du Sofitel de New York, il y a désormais l'appartement 43 au 4e étage d'un immeuble récent du boulevard Yves Farge dans le 7e arrondissement de Lyon. Dénominateur commun : le mystère. La garde à vue de Bafé Gomis et de Yohan Benalouane a commencé hier soir, mercredi 13 juin, entre 19h et 20h.
Ce jeudi matin, la victime présumée, une femme de 38 ans, a été confrontée à Bafé Gomis. Une seconde confrontation a lieu depuis 15h30 avec Yohan Benalouane, évoluant à Cesena, club de Serie A italienne.
Deux auditions de témoins ont également lieu depuis 16h30. Il s'agirait, d'après nos informations, de proches de la victime qui l'ont assistée après les évènements de la nuit de mardi à mercredi lors desquels elle aurait subi un viol en réunion de la part des deux joueurs de football.
D'après les premières auditions, Bafé Gomis aurait d'ailleurs "allumé" l'un des témoins l'accusant d'être responsable de sa mise en cause dans cette affaire de viol. Une amie de la victime aurait en effet insisté pour que celle-ci prévienne la police et dépose une plainte.
Une vidéo exhumée
D'après les premiers éléments mis au jour lors de ces auditions, il semble que les enquêteurs aient découvert l'existence d'une vidéo de la scène de viol présumée. L'un des deux joueurs aurait en effet filmé, au moyen d'un téléphone, la victime présumée.
D'après nos informations, cette vidéo aurait été supprimée par l'un des deux joueurs mais il serait néanmoins possible de récupérer ces données effacées. Une source judiciaire se montre néanmoins moins catégorique sur l'hypothèse de la suppression de cette vidéo. Cet élément apparaît comme une pièce matérielle déterminante à ce stade de l'enquête puisque les analyses physiologiques et toxicologiques n'auraient pas donné d'éléments "déterminants" selon plusieurs sources proches du dossier.
Une source policière contactée par Lyon Capitale expliquant par ailleurs qu'il y aurait eu des violences morales mais aucune violence physique, ni de coups échangés. La garde à vue a été prolongée et les deux hommes pourraient être présentés dés demain, vendredi 15 juin, au parquet en vue d'une mise en examen.