Treize personnes sont jugées aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris, dans le cadre de "l'affaire Mila", pour harcèlement en ligne et menaces de mort.
La jeune femme, originaire de l'Isère, s'était retrouvée au coeur d'une polémique après la publication sur les réseaux sociaux de vidéos sur l'islam. Pour son avocat Richard Malka, qui s'est exprimé sur France Info, le lynchage subi par la lycéenne était "effrayant et glaçant".
En effet, elle avait été la cible de "raids numériques" avec plus des milliers de messages reçus. "Jamais dans l’histoire de ce pays une jeune fille n’a reçu 100 000 messages haineux, avec évidemment une connotation sexiste, homophobe. " dénonce-t-il. Lors de l'audience, il lira notamment à haute voix certain de ces messages : "La Mila elle continuera jusqu’à que quelqu’un la trouve et la crève, et c’est tout ce qu’elle mérite","dis-moi où tu habites, je vais te faire une Samuel Paty".
L'avocat, tout en soulignant la caractère inédit de cette affaire et "un rapport aux réseaux sociaux complètement dingue", se montre très inquiet concernant la situation actuelle de la jeune femme. "C’est la première fois dans l’histoire de ce pays, qu’une jeune femme de cet âge-là fait l’objet d’une protection policière 24 heures sur 24", si bien qu'il lui est dorénavant impossible de finir sa scolarité.
Richard Malka dresse également le profil des prévenus, qui "ne sont pas des délinquants, ni des fanatiques". Il évoque des personnes sans problème, qui ne "se rendent pas compte de la gravité de leurs actes". Les treize prévenus risquent jusqu'à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende, alors que ceux poursuivis pour menaces de mort encourent trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
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