Le cardinal Philippe Barbarin, à Lyon, en 2013 © Tim Douet
Le cardinal Philippe Barbarin, à Lyon, en 2013 © Tim Douet
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Affaire Preynat : l’Église lyonnaise sur le banc des accusés

Six personnes du premier diocèse de France, dont son évêque, le cardinal Barbarin, sont citées devant la justice par les victimes du père Preynat, accusé d’abus pédophiles sur plus de soixante-dix enfants. En dépit de la décision du procureur de la République de classer le dossier, elles comparaîtront donc du 7 au 9 janvier. Avec cette question : la gestion interne de l’affaire était-elle suffisante ou les dignitaires de l’Église lyonnaise auraient-ils dû dénoncer les abus du prêtre à la justice ?

Les hommes de Dieu face au jugement des hommes. Six personnes du diocèse de Lyon prendront place sur le banc des accusés, ce 7 janvier, au tribunal de Lyon. Elles ont été citées par les victimes du père Preynat réunies au sein de l’association La Parole Libérée. Cette voie, qui n’a rien d’exceptionnel, entraîne la présentation automatique des prévenus et permet de passer outre la décision de classement sans suite de Marc Cimamonti en août 2016. “Un classement qui n’est pas fondé sur la prescription, d’ailleurs, remarque Me Jean-Félix Luciani, un des conseils du cardinal. Le parquet a dit : à supposer que les faits soient suffisamment précis, ils seraient prescrits.” Les victimes estiment que ces six personnes, chacune à leur niveau, auraient dû dénoncer les agissements du père Preynat quand elles en ont eu connaissance, fût-ce des décennies après les abus. Également cité, Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à Rome, mis au courant par Mgr Barbarin des abus du prêtre, a fait valoir l’immunité diplomatique du Vatican.

L’Église savait…

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