Affichage sauvage : l'association Barbe à Pop sur la sellette

C'est donc au tour de cette petite association de se retrouver la semaine dernière sur les bancs du tribunal correctionnel. Le Procureur demande une amende de 850 euros. De son côté, l'avocat de l'association insiste sur la nécessité d'aménager des moyens pour préserver la liberté d'expression de ces acteurs culturels : en effet, la ville de Lyon ne respecte pas la règlementation car, souligne-t-il, "il manque 24 mètres carrés d'espace libre pour afficher". Et réclame la relaxe de son client.

"Ce procès est important pour nous, mais aussi pour toutes les associations qui pourraient subir le même sort", déclare Sébastien, président de Barbe à Pop. Le "Collectif Affichage Libre", créé en réaction l'année dernière, a écrit au maire Gérard Collomb, qui propose, en réponse, d'autres méthodes de communication tels que les "sites Internet", les "écrans" et les "panneaux d'affichage électroniques."

Le procès de Barbe à Pop n'est-il que le premier d'une longue série ou servira-t-il d'exemple pour dissuader les colleurs d'affiches du milieu underground ? Verdict le 18 septembre prochain.

Margaux Duquesne

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