Ce mardi 29 mars, les autorités canadiennes ont émis un nouveau mandat d'arrêt contre un prêtre français résidant à Lyon et accusé d'agressions sexuelles.
Un nouveau mandat d'arrêt a été émis mardi 29 mars à l'encontre d'un prêtre résidant à Lyon accusé d'agressions sexuelles sur des enfants inuits il y a plus de 30 ans. La veille, le pape François a été sommé d'intervenir sur cette affaire alors qu'une délégation était en visite au Vatican pour aborder les abus commis par des membres de l'Eglise sur des autochtones. "En septembre, la police a reçu une plainte d'agression sexuelle survenue il y a environ 47 ans", a détaillé dans un mail à l'AFP la police du Nunavut, territoire du Nord canadien. Et à la suite de cette enquête, fin février, "le père Johannes Rivoire, 93 ans, a été inculpé pour agression sexuelle" et un mandat d'arrêt a été émis, selon la police.
Il clame son innocence
Ce prêtre lyonnais, a déjà été la cible d'un mandat d'arrêt qui n'a jamais été suivi d'effet. Il a passé environ trente ans dans le Grand Nord canadien et l'a quitté en 1993 pour Lyon, où il réside depuis. Interrogé le 28 mars dans une enquête menée par Le Monde, le nonagénaire a clamé son innocence à plusieurs reprises. La politique d'assimilation mise en place par les autorités canadiennes vis-à-vis des peuples amérindiens pendant des décennies a conduit à de nombreux abus, aujourd'hui reconnus. La découverte de centaines de sépultures d'enfants anonymes ces derniers mois a secoué le Canada et beaucoup de survivants attendent désormais des excuses du pape.