37 cas d’encéphalite à tique liés à la consommation de fromages de chèvre au lait cru ont été détectés dans l'Ain.
Le 10 juin, 37 cas d’encéphalite à tique ou de formes atténuées pseudo-grippales liés à la consommation de fromages de chèvre au lait cru ont été recensés sur le bassin d’Oyonnax, par l’agence régionale de santé (ARS). Les investigations en cours ont confirmé le diagnostic d'infection à virus d’encéphalite à tique (TBE) pour 28 cas et 9 sont encore en cours d’investigation.
“Ces cas correspondent au même foyer, dont l’origine alimentaire est désormais scientifiquement établie par la mise en évidence du virus TBE dans du lait cru de chèvre et un lot de fromages au lait cru, produits par le GAEC des Chevrettes du Vieux Valey, situé à Condamine (01)”, indique la préfecture de l'Ain.
Depuis le 28 mai, le GAEC a rappelé ses produits. Parmi les neuf cas recensés depuis cette opération, sept concernent des personnes antérieurement malades, désormais guéries, et pour lesquelles une confirmation biologique rétrospective est demandée. Pour deux malades recensés les 28 et 31 mai, une contamination antérieure au retrait-rappel correspond à la période d’incubation d'environ une semaine entre la contamination et l'apparition des symptômes.
La préfecture rappelle que : “la contamination humaine par le virus d’encéphalite à tique (TBE) par la voie alimentaire est exceptionnelle. La présence de virus TBE dans les fromages est rarissime, même dans les zones où les tiques sont contaminées. La présence du virus TBE dans les fromages de chèvre du GAEC est liée à la présence de tiques porteuses du virus dans les pâtures où est présent son cheptel. Elle n’a donc pas de lien avec la qualité des pratiques d’élevage et de transformation laitière du GAEC.”
Depuis quelques jours, afin d’assurer la sécurité sanitaire de ses produits, le GAEC a mis en place une pasteurisation du lait de chèvre avant sa transformation. Cette pasteurisation du lait préalablement à la fabrication de produits laitiers permet d’inactiver le virus. Le GAEC a donc pu recommericaliser ses fromages. Des investigations sont toujours en cours dans le secteur.