La centrale du Bugey. DR

Ain : La France Insoumise s’oppose de nouveau à l’implantation des réacteurs EPR2 sur le site du Bugey 

Alors que deux réacteurs EPR2 doivent être implantés sur le site du Bugey, La France Insoumise du Rhône, de l’Ain et de l’Isère dénonce un projet "anachronique, dangereux et ruineux." 

180 élus s’étaient déjà opposés au projet en janvier, deux mois plus tard, La France Insoumise du Rhône, de l'Ain et de l'Isère s’oppose de nouveau à l’arrivée de deux réacteurs EPR2 sur le site du Bugey. Dans un communiqué publié le 8 mars, LFI estime que la construction de ces deux réacteurs prévus pour 2040 serait un projet "anachronique, dangereux et ruineux", prolongeant "notre dépendance nucléaire" à l’heure où "l’urgence climatique impose une transition énergétique planifiée."

Lire aussi : 180 élus s’opposent à l’implantation de deux réacteurs nucléaires EPR2 sur le site du Bugey 

Un risque pour l’environnement 

"Ce choix repose sur une illusion d’indépendance énergétique : la France ne produit pas d’uranium et dépend des importations. Son extraction engendre des catastrophes écologiques et humaines contaminant les sols et les populations locales", ajoute-t-elle. Les réacteurs EPR2 nécessitant beaucoup d’eau (5 m3 d’eau par seconde, soit environ 5 piscines olympiques par heure), cette installation impliquerait "une artificialisation massive des terres agricoles et aggraverait la pression sur une ressource déjà menacée par la pollution aux PFAS", précise-t-elle encore. 

En plus des risques environnementaux, le projet sur le site du Bugey serait également un "gouffre financier." "L’expérience de Flamanville l’a prouvé : l’EPR est un fiasco industriel. Alors que le chantier devait coûter 3,3 milliards d’euros et durer 5 ans, il a explosé à 20 milliards pour une mise en service sans cesse repousser. La Cour des comptes, dans un rapport du 14 janvier 2025, pointe que "la filière industrielle nucléaire reste exposée à de surcoûts, retards et incertitudes."" Le projet du Bugey prévoit quant à lui 15,3 milliards d’euros pour la construction des réacteurs, 20 millions d’euros pour les routes, 27 millions d’euros pour un pont sur le Rhône et 9 millions d’euros pour un nouvel échangeur autoroutier. 

Lire aussi : Ain : les écologistes s'opposent à l'installation de nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire du Bugey

Le débat public, une "mascarade" 

Lancé en janvier dernier, le débat public national organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) ne serait qu’une "mascarade" et une "campagne de communication orchestrée par l’État et EDF pour légitimer une décision déjà actée par Macron en 2022 à Belfort", lance encore LFI. Elle appelle par ailleurs au développement massif des énergies renouvelables et à un grand plan de rénovation thermique des logements "qui permettrait immédiatement de réduire la consommation d’énergie et les factures."

Elle conclut : "Nous continuerons de porter ces exigences dans les différentes réunions publiques à venir." Un rassemblement sera organisé le 11 mars prochain à 16 heures sur le rond-point Marcilleux à Loyettes, dans l’Ain. 

Lire aussi : Près de Lyon, dans les coulisses de la centrale nucléaire du Bugey

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut