En pleine campagne pour les élections européennes, l’eurodéputée Corinne Lepage était l’invitée de Sud Radio ce lundi 28 avril. Revenant sur la vente d’Alstom, l’écologiste de centre-droit a proposé de mettre en place une “politique industrielle commune” à l’échelle de l’Europe.
"Nous n'avons pas de stratégie industrielle depuis vingt ans, et la vente d'Alstom en est la conséquence directe." Corinne Lepage, eurodéputée et tête de liste "Europe citoyenne" en Ile-de-France, s'est longuement exprimée ce matin au micro de Sud Radio. La présidente-fondatrice de Cap 21 a notamment réagi à la vente de la branche Energie d'Alstom. L'un des derniers fleurons de l'industrie française, très endetté, est toujours convoité par General Electric, qui souhaite l'acquérir pour 10 milliards d'euros. "De grands noms de l'industrie française fichent le camp, a commenté celle qui fut ministre de l'Environnement sous la présidence de Jacques Chirac. Cela démontre l'incapacité de la France à se projeter dans l'avenir."
PIC : politique industrielle commune
À l'instar du ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, Corinne Lepage préférerait que ce soit l'Allemand Siemens, et non l'Américain General Electric, qui vienne à la rescousse de l'entreprise française. Le but : former un géant européen à l'image d'Airbus. Pour ce faire, l'eurodéputée propose de mettre en place une "PIC", version industrielle de la politique agricole commune (PAC). Toutefois, elle reconnaît que la mesure serait compliquée à réaliser. "Pour y arriver, il faudrait que la politique française et la politique allemande en matière d'énergie aient des convergences, regrette l'eurodéputée. Or, la France est repliée sur l'idée du tout-nucléaire du XXe siècle, et l'Allemagne est complètement lancée sur les énergies renouvelables."