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Amours d’ado : quelle place pour les parents ?

Les vacances sont souvent l’occasion des premiers émois et, loin des contraintes du quotidien familial, des premières relations amoureuses. Face auxquelles les parents ont parfois du mal à trouver la bonne attitude... Avis de psychologue et témoignages dans cet article paru dans la rubrique Éducation de Lyon Capitale.

Lorsqu’on apprend que son enfant a un(e) petit(e) ami(e), la tentation est grande de le bombarder de questions. Toute la subtilité consiste à montrer de l’intérêt sans être indiscret. “De toute façon, si l’ado en parle à ses parents, c’est que c’est une relation qui compte pour lui, souligne Juliette Lanquetot, psychologue à Feyzin. Ils peuvent alors se permettre de poser quelques questions : quel est son nom, son âge, quelle école fréquente-t-il/elle ?… Il s’agit de montrer qu’ils sont présents, mais sans intrusion. L’ado doit comprendre qu’il peut se tourner vers ses parents s’il a une question, qu’ils sont ouverts.” Bien sûr, la question de la sexualité est sous-jacente, et c’est généralement ce qui cause le plus de souci aux parents. La prévention, le respect de soi et de l’autre, la maîtrise de ses pulsions… L’idéal, c’est d’avoir abordé ces sujets avant, hors contexte, et d’une manière générale, pour que l’enfant ne se sente pas embarrassé. Pour autant, rien n’empêche une petite piqûre de rappel. “Si on sent que c’est sérieux, on peut en parler un peu, en lui demandant par exemple s’il a pensé à une contraception. C’est une façon de le protéger”, estime la psychologue. Moins l’éducation sexuelle sera un sujet tabou et plus le parent se sera montré ouvert au dialogue, moins son enfant sera tenté d’aller chercher les informations dans les “médias”, notamment via la pornographie… D’autant que les jeunes ont très facilement accès à ces images. Selon une enquête Pfizer-Ipsos de 2015, 26 % des 15-18 ans reconnaissent avoir déjà vu des films pornographiques. Juliette Lanquetot “constate que c’est un monde dans lequel l’ado va puiser des informations lorsqu’il sent que ce n’est pas possible d’en parler avec ses parents”. “C’est d’autant plus dommageable, selon la psychologue, que cela donne une vision erronée de la sexualité, où l’on dissocie le sexe des sentiments, où l’on est dans la performance, la soumission, sans aucun respect...”

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