La semaine dernière, le maire Gérard Collomb décidait "de mener de façon indépendante une campagne de mesures". En guise de prologue, les parents d'élèves ont invité vendredi 8 février, l'association Next-Up, spécialisée dans les champs en question, à venir faire quelques mesures. Puisque l'antenne de l'école Victor Hugo est désactivée, Next-Up s'est reportée sur le groupe scolaire Gerson, situé à Saint-Paul (Lyon 5e). L'objectif : montrer que le champ électromagnétique est au-dessus des normes que préconisent certains scientifiques, à savoir 0,6 volt par mètre (v/m). Il a été relevé des valeurs autour de 2 v/m dans la cour située sur le toit de l'école, à environ 20 mètres de l'antenne Bouygues, implantées sur l'immeuble d'en face, derrière une cheminée factice. Ces valeurs sont largement inférieures au maximum autorisé en France (41, 58 ou 61v/m selon les fréquences utilisées). Mais le coordinateur de Next-Up Serge Sargentini explique qu'à 2 v/m, les personnes les plus fragiles, notamment les enfants, peuvent développer certains troubles (problèmes de concentration, maux de tête) voire des pathologies comme des cancers.
Le directeur de l'école élémentaire, Jean-Paul Bardoux, rappelait que des mesures avaient été faites à d'autres points de l'établissement. Toutes les valeurs affichaient entre 0,6 et 4 volts par mètre. Le directeur a profité de la venue de l'association Next-Up pour envoyer un nouveau message à l'attention de la mairie. Depuis quatre ans, il demande l'application du principe de précaution, "en désactivant ou, au moins,en diminuant la puissance de l'antenne". Pour l'instant, la réponse a été négative.
Mais cette "campagne de mesures" a l'école Gerson a surtout eu pour objectif de montrer l'intérêt d'effectuer des "mesures conservatoires" à l'école Victor-Hugo avant que l'antenne ne soit démontée. "il faut que l'on sache exactement quel champ électromagnétique ont subi les élèves", conclut Serge Sargentini de Next-Up.
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