CGT drapeau flouté
Photo d’illustration © Tim Douet

Appel des syndicats à manifester pour une métropole plus démocratique

Les syndicats des services publics lancent un appel unitaire à manifester le 19 mai à Lyon. Ils fustigent une dégradation des statuts des agents ainsi qu’un processus peu démocratique dans la mise en place de la métropole.

En matière de métropole, Lyon fait office de test grandeur nature. Depuis le 1er janvier 2015, 14 agglomérations françaises ont changé de statuts, évoluant vers plus de coordination sur leur territoire. Mais la métropole lyonnaise est allée plus loin en récupérant les compétences du département du Rhône.

Au sein des collectivités, les statuts des agents territoriaux ont changé eux aussi. Selon les syndicats, cela s’est fait avec une dégradation des acquis sociaux. « On a constaté que les 3900 agents territoriaux transférés à la métropole avaient perdu des acquis collectifs. Le nombre de jours de RTT a diminué, les mesures d’accès à la culture des agents précaires aussi », témoigne Laurence Margerit, de la CGT. Le syndicat dénonce ainsi une situation où des agents issus de l’ancien Conseil général et ceux du Grand Lyon ne se retrouvent pas sous le même régime, notamment au niveau du temps de travail.

Une manif pour plus de démocratie

En parallèle, les syndicats déplorent la manière dont s’est mise en place la métropole. « Ce n’est pas l’organisation même de la métropole que nous critiquons, explique Bruno Bouvier, lui aussi de la CGT, c’est le fait qu’elle ait été construite sans instance démocratique permettant un regard citoyen. Jamais la société civile n’a été associée à ces évolutions. »

C’est pourquoi les syndicats CGT, FO, FSU, FAFPT et SUD lancent un appel unitaire pour manifester à Lyon et Paris le mardi 19 mai. Les organisateurs attendent environ 2000 personnes pour s’élancer à 13h de la place Bellecour jusqu’à l’Hôtel de Métropole. « Nous avons demandé à Gérard Colomb, en sa qualité de président des métropoles de France, de nous recevoir afin d’évoquer ces problématiques », précise Bruno Bouvier. Le principal intéressé n’a pas encore donné suite à la requête. Les manifestants, eux, auront à cœur d’éviter que la situation ne tourne comme le 23 mars dernier. La police était alors intervenue pour déloger les agents grévistes du hall du siège de la métropole.

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