Bruno Marie Duffé

Après Fourvière, les évacués de Gerland relogés à Décines

Logées temporairement dans le gymnase de l'école catholique des Maristes jusqu'à mardi, près de 160 personnes, majoritairement des évacués du squat du boulevard Yves-Farge, résident désormais dans un ancien local industriel de Décines, loué pour un mois par l'Eglise catholique.

L'Eglise catholique se démène pour conserver un toit au-dessus de la tête des personnes évacuées le 14 avril du squat boulevard Yves-Farge (Lyon 7e). D'abord accueillies dans l'abri du pèlerin, à Fourvière, pour une nuit, puis dans le gymnase de l'école catholique des Maristes jusqu'à mardi dernier, c'est à Décines qu'une nouvelle solution a été trouvée.

"C'est un particulier, qui soutient notre action, qui a consenti à nous louer un ancien local industriel pendant un mois. C'est un site précaire, provisoire, et pas une habitation", explique Bruno-Marie Duffé, vicaire épiscopal de l'Eglise catholique de Lyon et animateur de la coordination Urgence Migrants.

C'est donc dans une ancienne usine de 300m² que près de 160 personnes ont trouvé refuge mardi. "Des personnes ont dû monter des tentes, parce qu'il n'y a pas assez de place pour tout le monde", a précisé un membre de l'association Les Guillotins.

Mardi, la police municipale a accueilli ces 160 personnes. Si, pour les Guillotins, il s'agissait d'une tentative pour empêcher l'accès au bâtiment, Bruno-Marie Duffé assure qu'ils étaient présents "uniquement pour assurer le respect des conditions de sécurité. D'ailleurs, un responsable des services techniques passent tous les jours pour vérifier les conditions dans lesquelles ils vivent".

D'ailleurs, c'est avec le voisinage que les relations sont désormais les plus difficiles, Bruno-Marie Duffé reconnaissant des tensions, même des menaces.

"Cette solution nous donne un mois pour nous retourner, indique-t-il. Le bâtiment doit être vendu ensuite, donc il faudra trouver une autre solution".

De son côté, le préfet a donné la consigne de reloger les personnes en situation régulières, soit 25 demandeurs d'asile, dont les dossiers sont en cours d'examen.

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