L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) rend un rapport pointant du doigt des maltraitances dans les crèches françaises. Elle avait été saisie après un drame le 22 juin à Lyon, où un bébé avait été empoisonné par une employée.
Mercredi 22 juin 2022 à Lyon, une fillette de 11 mois perdait la vie après qu'une employée d'une crèche "People & Baby" lui a fait ingérer du Destop, un produit pour déboucher des canalisations. L'inspection générale des affaires sociales avait été saisie, ce mardi 11 avril, elle rend un rapport dans lequel elle préconise de profondes réformes pour mieux prévenir les maltraitances aux enfants.
"Des établissements de qualité très dégradée"
Les inspecteurs ont ainsi visité 36 établissements publics et privés dans toute la France et ont diffusé un questionnaire auquel plus de 5 000 directeurs, 12 000 salariés et 27 000 parents ont répondu. Le travail rendu pointe du doigt "des établissements de qualité très dégradée", avec des "carences dans la sécurisation affective et dans l'éveil" des enfants.
Des parents ayant répondu au questionnaire évoquent des enfants oubliés sur les toilettes, privés de sieste par manque de lits, des personnels ne donnant pas à boire pour moins changer les couches, des insultes ou des tirages de cheveux.
Pour l'Igas, un renforcement des contrôles, un relèvement des taux d'encadrement et du niveau de qualification des professionnels est nécessaire, tout comme la mise en place d'un mode de financement des établissements conditionné à des objectifs de qualité.