Après l’incendie du squat Deneuzière survenu dans la nuit du 2 au 3 décembre, la municipalité de Caluire-et-Cuire a donné son accord à la Ville de Lyon, propriétaire du bâtiment, a détruire en partie l’immeuble.
Dans la nuit du 2 au 3 décembre, une femme perdait la vie dans l’incendie du squat Deneuzière à Caluire-et-Cuire et plusieurs blessés étaient également déplorés. Plus de quinze jours après le drame, la mairie de Caluire-et-Cuire a donné son accord à la Ville de Lyon, propriétaire de l’immeuble où se situait le squat, de détruire en partie le bâtiment.
L'autre partie du bâtiment "sans doute vouée à la démolition"
Selon le Progrès, la démolition partielle a finalement été entreprise le 17 décembre face au risque d’effondrement de l’édifice. La Ville de Lyon précise également à nos confrères que si seule une partie du bâtiment a été détruite, "l’autre partie sans doute vouée à la démolition, est à ce stade mise en sécurité et gardiennée." Pour rappel, les personnes logeant dans le squat avaient été mises à l’abri au gymnase Lachaise de Caluire. 47 personnes sur les 116 habitants du squat s’étaient vu proposer "quelques nuitées d'hôtel." Les autres ont, quant à elles, été remises à la rue sans aucune solution d’hébergement.
Plusieurs collectifs s’étaient alors indignés de cette décision. "Les habitants et leur soutien se sont alors rassemblés devant la préfecture pour exiger des solutions pérennes, avant d'être nassé.es par des dizaines de policiers et contrôlé.es par la Police aux Frontières, au mépris de leur droit à manifester. Trois personnes ont été arrêtées. Le décès de leur amie, le traumatisme et les blessures de l'incendie, la perte de leur lieu de vie et de leurs affaires, n'ont pas arrêté l'Etat dans sa folie répressive, raciste et meurtrière. Nous sommes abasourdis par cette violence et exigeons le respect des victimes", dénonçaient-ils dans un communiqué le 6 décembre.
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