Plus de 6000 gays, lesbiennes, Bi, Trans (LGBT) et " friendly " ont défilé dans les rues de Lyon ce samedi, du lycée du Parc à la place Bellecour : drag-queens, technos, gothiques, minets, lesbiennes, punks, BCBG, Blacks-Blancs-Beurs, fausses nonnes et vrais pompiers (sécurité oblige). Une ambiance plus que jamais festive et colorée. Les chars-discothèques tournaient à pleins décibels. Un canon à mousse semait la panique parmis les passants. Les fumigènes posaient des nuages un peu partout et des pluies de confettis dégringolaient du ciel. Les associations LGBT avaient convergé de toute le région Rhône-Alpes, rejointes par Aides ou Amnesty International. En tête du cortège, les officiels : Michel Chomarat accroché à sa banderole, Sabiha Ahmine, Thérèse Rabatel... Des orga' politiques aussi, on voyait flotter les drapeaux du MJS, du PS, des jeunes communistes. Le thème de la journée : " Pour une éducation sans aucune discrimination ". Ca tombe bien, le Ministère de l'Education Nationale s'est donné pour priorité en 2008-2009 de " lutter contre toutes les violences et discriminations, notamment l'homophobie ". Ambiance à l'optimisme, donc. D'autant que Nadir, le jeune algérien gay réfugié en France depuis 7 ans venait enfin d'être regularisé. Et puis le temps était au beau fixe pour la première fois depuis bien lontemps.
Pas moyen de gâcher la fête. Le FN avait pourtant tenté d'organiser une contre-manif place Antonin Poncet, sous prétexte de " défendre la famille ". En guise de " familles ", une vingtaine de jeunes mâles célibataires tondus de frais, en T.Shirt Fred Perry prenaient le frais sous les arbres,desgants de cuir dépassant ostensiblement de leurspoches. Après 16 heures, une délégation du FN venait grossir leurs rangs jusqu'à une quarantaine. Et l'on voyait fleurir des banderolles : 'Ne sois pas gay tu finiras triste' ou encore ' Non au péril rose'. C'était donc bien un rassemblement anti-gay. Gollnisch au micro cherchait laborieusement des arguments pour justifier l'opération. Des défenseurs des familles, on en trouvait finalement davantage dans la Gay Pride elle-même, autour d'associations comme Contact (parents d'enfants gays et lesbiennes), APGL (Association des Parents Gays et Lesbiens) ou Family Gay.
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