Ce mardi en fin d'après-midi, le groupe Socialiste, écologiste et démocrate a annoncé saisir la justice pour contester la tenue en visioconférence de la prochaine assemblée régionale.
Le décision avait sidéré les oppositions. Lundi 17 octobre, la Région a annoncé que l'assemblée plénière prévue les 20 et 21 octobre se tiendrait en visioconférence. Mis en cause par Mediapart pour son opulent dîner, Laurent Wauquiez tenterait, selon eux, de fuir les critiques. La région de son côté justifie cette décision par les pénuries de carburant et les perturbations du réseau TER.
"Dérives autoritaires"
Dans un communiqué de presse, le groupe Socialiste, écologiste et démocrate annonce ce mardi qu'il saisit la justice dans le cadre d'un référé-liberté "afin d'enjoindre M.Wauquiez d'organiser les débats au sein de l'hémicycle". Selon le groupe, l'éxécutif dévoie l'esprit de la loi 3DS, qui encadre la possibilité pour les collectivités d'avoir recours à la dématérialisation des séances délibératives.
Pierrick Courbon, secrétaire général du groupe précise : "Ce que l'on conteste, c'est l'obligation de ne pas siéger. Que des élus puissent être à distance, très bien, mais que l'on n'empêche tout le monde de siéger, non ce n'est pas l'esprit de la loi". Il espère une décision avant la première session de l'assemblée, ce jeudi 20 octobre.
"Quelle que soit la décision, les élus socialistes entendent ainsi poser un acte politique fort quant aux dérives autoritaires et aux pratiques anti-démocratiques du Président Wauquiez, plus enclin à organiser des dîners somptuaires aux frais du contribuable qu’à faire vivre dans de bonnes conditions la démocratie locale", conclut le communiqué.
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