Assises : un père de famille de Lyon 9e jugé pour viol

RÉCIT - Ce lundi 14 mars s'ouvre devant la Cour d'Assises du Rhône le procès d'un quadragénaire du 9e arrondissement lyonnais, mis en cause pour viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant légitime. L'homme a partiellement reconnu les faits, évoquant une vengeance familiale.

Pedro, maçon d'origine portugaise et père de deux enfants est mis en accusation devant la Cour d'Assises du Rhône pour viols et agressions sexuelles sur sa fille aînée ainsi que sur ses deux nièces. En avril 2007, la femme de l'accusé se présente à la brigade de police de la protection de l'enfance et des agressions sexuelles de la Sûreté Départementale de Lyon pour révéler ce qu'elle vient d'apprendre par sa fille cadette : l'agression sexuelle et le viol, depuis quatre années, de son aînée âgée de 14 ans. La fillette avait révélé les faits à sa mère, de peur d'être agressée à son tour. Le mis en cause, interpellé le jour même, reconnaît immédiatement mais partiellement les faits, minimisant ses actes et leur durée.

Vengeance familiale ?

A plusieurs reprises, l'homme de 45 ans a justifié son comportement envers sa fille, par la prise de viagra. Il a également évoqué, lors de son suivi par une psychologue, une ''vengeance familiale''. Dernier d'une famille de sept enfants, il a grandi au Portugal dans un milieu pauvre, où selon l'un de ses frères ''il n'y avait pas toujours à manger''. Son père, lui-même maçon, avait des problèmes d'alcool et ''la main lourde''. Les premiers faits remontent à 1983, date à laquelle l'une de ses nièces aurait confié avoir été victime de son oncle.

Qualifié par sa femme de ''faignant, égoïste, manipulateur, agressif et violent en paroles'', il était également un grand consommateur de cannabis. Le couple battait de l'aile depuis plusieurs années, et son épouse a confessé, au moment de l'interpellation, être restée au domicile familial uniquement pour leurs filles. Infidèle, il semblait très porté sur le sexe, et profitait des disputes avec sa femme, ou de son absence, pour exercer des pressions à caractère sexuel sur leur enfant.

Au terme de l'information judiciaire, il semble que les faits de viols et d'agressions sexuelles dénoncés par les trois victimes soient ''parfaitement établis''. L'issue du procès du récidiviste familial s'annonce sans grande surprise. Reste la vengeance familiale sur laquelle l'homme devrait être conduit à donner plus d'explications lors de ce procès qui se poursuivra jusqu'à mardi.

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