En ce lundi 29 août, une majorité des lignes de bus de la région lyonnaise ont connu une métamorphose. Entre changements d'itinéraires, fusions de lignes ou nouvelles dénominations, comment usagers et employés des TCL vivent-ils ce premier matin de transformations ? Témoignages.
A chaque recoin de la ville, les demandes d'informations vont bon train. On veut des plans, des précisions, ou alors exprimer son mécontentement. Les personnes assignées aux renseignements ne chôment pas à leurs postes de renseignements. Ces 'hommes en rouge' cherchent des réponses parcourant prospectus et plans afin de répondre à toutes les questions avec plus ou moins de succès. ''Pour un premier jour, les gens semblent assez renseignés et pas trop paniqués. Il y a toujours quelques personnes qui ont raté leur bus à cause des arrêts qui ont été déplacés'', confie un intérimaire en poste à Gorge de Loup. Même son de cloche du côté de la Part-Dieu. ''Je pensais que ce serait bien pire, visiblement les campagnes de renseignements ont dû porter leurs fruits. Personne ne semble trop déboussolé'', déclare Christophe, chef de groupe des lignes C1-C2-C4.
Usagers pas encore au parfum
''On nous dit que les lignes de bus ont changé, mais c'est à nous de faire les démarches. Visiblement, mes parcours ne subissent pas de changements. J'avoue que je ne suis pas trop au courant'', déclare Anna usagère des lignes 13 et 18. Avis partagé par Annick retraitée. ''On n'est pas très informés. Nous avons reçu un plan à la maison mais cela reste très succin. Je me suis renseignée sur les lignes que j'utilise, je devrai prendre deux bus au lieu d'un pour me rendre au centre ville. Pour le reste on verra à l'usage''. Certains relèvent pourtant les avantages qu'apportent les extensions du réseau en périphérie.
Du côté des mécontents
Christine, mère de famille, enrage. ''Mon fils qui va commencer la 6ème n'a plus de bus direct pour se rendre à son école. Il doit faire trois changements. Je suis allée au TCL afin de formuler une réclamation''. ''Dans l'ensemble, les gens ne semblent pas trop incommodés par ces modifications sauf pour la ligne 88 pour laquelle nous avons beaucoup de réclamations'', constate Serge Blanchet, chauffeur de bus. ''Cette ligne dessert un hôpital et l'arrêt a été déplacé de quelques centaines de mètres. Pour les gens à mobilité réduite, ce ne sera pas évident. Ce changement a vraiment été mal pensé nous avons beaucoup de plaintes sur ce point''.
''Un réseau anarchique''
''C'est une très bonne idée de la part des TCL de réorganiser un réseau qui était jusqu'à présent anarchique. Maintenant, tout est hiérarchisé et uniformisé, les signalétiques sont claires'', expose Anthony passionné de transport et membre du site Lyon-en-lignes.org (site consacré aux transports publics lyonnais, Ndlr). ''Le réseau est resté à peu près tel quel depuis 1978, il fallait faire quelque chose. Les gens devront s'habituer cela prendra du temps''. Pour ceux qui ne seraient pas encore à jour, les postes de renseignements seront en place jusqu'au 10 septembre. Une chose est sûre, ce sera l'usage qui forgera les opinions.
Du bon et du moins bon dans la refonte. Parmi les bonnes choses, la simplification du tracé du 10 (la branche Champlong est reprise par le 88), l'amélioration de la desserte de Techlid et de l'école centrale, la liaison entre la fac de Bron et la gare de Vénissieux, le prolongement du 52 des Sept Chemins à la fac de Bron, celui du 36 de la Duchère au Perrolier. De façon générale, la réalisation de certains couloirs pour améliorer la circulation des bus dans les secteurs les plus perturbés.Par contre, dans le moins bon : - C8 / C13 / 25 : le 28 devenu C8 fait son départ à Grange Blanche vers Vaulx en Velin (dont je ne comprends pas le circuit touristique à partir de La Soie) et le C13 le remplace entre Part Dieu et Grange Blanche. Or le 28 était en articulés et le C13 est en bus classique. Comme il ne passe pas plus souvent, il y a une perte de capacité et les bus sont bondés. Pire, le 25 pzsse de 5 à 3 bus par heure. Donc C13 doit compenser la moindre capacité par rapport au 28 et le report du flux qui était pris par le 25. - C9 : c'est la pagaille et les bus roulent par convois de 4 avec des trous de desserte de près de 30 min : super pratique pour le personnel hospitalier et les visiteurs. - C14 : certes le 44 a retrouvé des trolleys (ceux du 13) mais le prolongement à Jean Macé en remplacement du 18 n'améliore pas la régularité (rue de Bourgogne + Terreaux + Saxe) et l'avenue de Saxe a perdu de l'offre (le 18 était à 5 min d'intervalle, C14 à 8 !)
@maggaly: je pense que cela vient du fait de le C13 n'avait pas la capacitié necessaire auparavent sur cette partie de la ligne alors qu'un bus articulé maitenant ne ferait pas mieux lors des heures de pointes, nottament aux abords de Part-Dieu. Mais je pense que le C25 compense cette perte, ainsi que le C8, sauf en périodes creuses.
On va faire simple : C13 + 25 sur l'avenue Lacassagne, ça fait 8 + 3 = 11 bus de 65 places par heure et par sens. 11 x 65 = 715 places par heure. Avant, on avait le 25 et le 28, avec 5 bus de 65 places par heure sur le 25 et 8 bus de 110 places sur le 28. Donc (5 x 65) + (8 x 110) = 325 + 880 = 1205 places. Donc 490 places en moins par heure. Forcément, ça ne peut pas passer. Et il faut bien reconnaître que même avec des articulés, le 28 était souvent plus que limite. Heureusement, le 25 apportait un renfort appréciable. Là, non seulement le successeur du 28 est moins capacitaire, mais son soutien a été réduit de 40%. C25, c'est Part-Dieu - St Priest, et ça n'a aucun rapport avec l'avenue Lacassagne puisqu'il n'y passe pas ! C8 pour sa part a des articulés, mais entre La Soie et Vaulx en Velin, vus les détours de la ligne, il n'y a pas grand monde dedans. A l'inverse, la capacité offerte avant sur le 13 entre Montessuy et Hôtel de ville était à peu près adaptée (il aurait peut être fallu rajouter un service par heure en pointe mais pas plus).