Au lendemain de l’attentat de Nice qui a entraîné la mort de 84 personnes, les drapeaux des mairies sont en berne et plusieurs élus de la métropole de Lyon ont tenu à faire part de leur réaction.
Lyon – Gérard Collomb
En apprenant le tragique événement alors même que le feu d’artifice de la ville de Lyon touchait à sa fin, Gérard Collomb a "immédiatement envoyé un message à Christian Estrosi pour lui faire part de la solidarité des habitants de notre métropole". Le Sénateur-maire de Lyon considère que cette attaque "demande des mesures de sécurité encore renforcées". Il a précisé la tenue d’une réunion dans l’après-midi avec le Préfet de la Région, le Préfet délégué à la police et l’ensemble des responsables des forces de sécurité "pour étudier les moyens à mettre en œuvre pour assurer la tranquillité des Lyonnais pendant ces semaines d’été et assurer le bon déroulement des manifestations de la rentrée".
Villeurbanne – Jean-Paul Bret
Jean-Paul Bret a exprimé son "émotion devant la lâcheté et l’inhumanité de ceux qui tuent hommes, femmes et enfants au mépris de toute la valeur humaine". Le maire de Villeurbanne, qui dénonce une "répétition de l’horreur", apporte sa solidarité à la ville de Nice et son soutien aux familles et enfants "victimes de cet acte de barbarie". "C’est l’innocence qui a été assassinée", a-t-il déclaré.
"Le ciment de l’identité française est celui de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité. Plus que jamais, nous devons éviter le piège de ceux qui voudraient que notre pays l’oublie", a martelé Jean-Paul Bret, pointant du doigt une attaque contre les valeurs de la République. "Depuis la Révolution, les citoyens français expriment leur volonté de vivre libres, debout, unis. S’attaquer à la France le 14 Juillet, c’est vouloir porter atteinte à cela".
Jean-Paul Bret a émis le souhait "de faire face avec détermination et vigueur à un ennemi pour lequel l’amour de la vie compte moins que la fascination de la mort". Il a par ailleurs précisé que la "cérémonie d’hommage aux victimes des crimes racistes et antisémites perpétrés durant la Deuxième Guerre mondiale par l’Etat français", prévue samedi 16 juillet à 11h30 à l’hôtel de ville, serait maintenue. "J’inviterai le public à observer une minute de silence", a ajouté le maire de Villeurbanne.
Vénissieux – Michèle Picard
Dans le même état d’esprit, la maire de Vénissieux Michèle Picard, a fermement condamné un "déferlement de haine et de violence" et un "attentat d’une barbarie et d’une lâcheté sans nom". Les pensées de Michèle Picard vont aux familles des victimes, à toutes les personnes blessées, aux forces de sécurité publique, à la protection civile, aux professionnels de santé, ainsi qu’à "tous les professionnels et anonymes qui ont apporté leur aide dès les premiers instants".
Elle dénonce également une attaque aux "valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité de notre République". "Ce sont la force et l’identité de notre pays, les fondations de notre démocraties qui ont été visées".
Et pour combattre cette atteinte au "vivre ensemble", elle a appelé à l’union des citoyens. "Ensemble, nous devons faire corps contre cette ignominie et défendre les valeurs universelles qui nous rassemblent (…), résister à cette violence inouïe et insoutenable."
"Restons unis et solidaires et défendons nos idéaux et nos valeurs. Face la terreur, notre République", a conclu la maire de Vénissieux.
Villefranche – Bernard Perrut
"L’horreur succède à la joie de la fête, et la mort s’empare de la vie de nos concitoyens", a clamé Bernard Perrut. Le maire de Villefranche a invité "les Caladois et les habitants des communes du Beaujolais à apporter avec dignité et respect leur soutien aux victimes et à leurs familles".
Faisant part de sa "tristesse immense", Bernard Perrut a précisé qu’il participerait à la réunion que présidera le Préfet de Région cet après-midi. "J’attends que l’Etat montre sa détermination à agir et à se battre contre le terrorisme qui veut détruire la nation", a déclaré l’élu.
Les Républicains 69
Le groupe Les Républicains 69, qui nomme le "terrorisme islamiste", reprenant ainsi les termes utilisés par François Hollande, a partagé sa "solidarité envers tous les Niçois et l’ensemble des habitants des Alpes maritimes". Les représentants du groupe ont eux aussi pointé une attaque contre les "valeurs universelles qui fondent notre République", et tenu à rappeler son "farouche attachement à la Liberté, l’Egalité et la Fraternité qui demeurent nos plus précieux remparts contre toutes les formes d’oppression".
"Notre pays doit continuer sans faiblir sa lutte contre la barbarie. Mais, plus que jamais, il appartient à chaque responsable politique et tout particulièrement au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre nos concitoyens contre cette menace sans précédent", a alerté le groupe.