Le maire du 2e arrondissement, dans lequel a explosé le colis piégé, ce vendredi soir, Denis Broliquier assume le terme d'attentat. Il explique néanmoins que l'explosion était trop faible pour provoquer la mort des passants.
Drôle de samedi matin pour Denis Broliquier. Le maire du paisible 2e arrondissement de Lyon s'est réveillé avec en tête les images du périmètre de sécurité déployé hier soir, après l'explosion d'un colis piégé rue Victor Hugo, au coeur de la Presqu'île lyonnaise. Et les inquiétudes de ses administrés, concernant les deux fillettes blessées, scolarisées dans des établissements voisins. A Lyon Capitale, il explique comment s'est déployé le dispositif de sécurité après l'attentat.
Comment s'est coordoné le dispositif policier sur place ?
La police municipale était présente en appui de la police national, dans son rôle de sécurisation. Il y avait jusqu'à six services de police qui travaillaient en même temps, avec un respect parfait de la hiérarchie. On voit que l'on a un appareil d'Etat qui fonctionne parfaitement bien. C'est impressionnant. Tous les professionnels faisaient leur travail, à l'intérieur du périmètre de sécurité il n'y avait pas d'inquiétude. Grâce à la vidéo-surveillance on a su en moins d'une heure comment le suspect était arrivé et reparti. On connait jusqu'à la marque et la taille des pneus de son vélo. David Kimelfeld a assisté a accueilli le ministre de l'Intérieur et assisté à la réunion avec la PJ. Jean-Yves Sécheresse a été très présent et efficace.
Peut-on parler d'attentat ?
Oui, c'est un attentat. On ne peut pas dire que ce soit un attentat terroriste, parce qu'on ne connaît pas les revendications, qui ne sont pas forcément la terreur, mais à partir du moment où l'on met la violence au cœur de la place publique avec volonté blesser ou tuer, c'est en attentat. Le mot n'est pas trop fort, il s'agit d'un lieu extrêmement fréquentée, la première rue piétonne de Lyon, un vendredi soir à 17h30. La charge était trop faible pour tuer, mais cela provoque une vive émotion. Et l'on ne peut pas s'empêcher de penser qu'avec cet attentat il y a une hypothèse forte de vouloir influer sur le scrutin de dimanche.