L’enquête sur les tragiques évènements qui se sont déroulés à Paris le vendredi 13 novembre, progresse ce dimanche.
36 heures après les attentats qui ont fait 129 morts et 352 blessés (bilan provisoire), beaucoup de questions restent en suspens mais l’enquête se poursuit. Le procureur de la République, qui s’est exprimé à la télévision samedi soir, a confirmé que les sept kamikazes s’étaient répartis en trois commandos.
Pour l’heure seul un des assaillants a été formellement identifié grâce à ses empreintes digitales. Il s’agit d’Omar Ismaïl Monstefaï, un français né en 1985 dans l’Essonne. Présenté comme un jeune délinquant, il était fiché pour radicalisation depuis 2010 et son casier judiciaire fait état de huit condamnations. A l’heure actuelle sept de ses proches sont en garde à vue.
Des voitures abandonnées
Une voiture, qui appartenait au commando qui s’est attaqué aux terrasses du Xe et XIe arrondissements, a été retrouvée récemment à Montreuil. A son bord plusieurs kalachnikov. Dès samedi la police s’était mise à la recherche de cette Seat noire que plusieurs témoins des fusillades avaient repéré.
Hier la police avait déjà retrouvé une Polo abandonnée par le commando du Bataclan. La voiture a été louée au nom d’un français résidant en Belgique. A son bord des tickets de parking ont mené les enquêteurs à Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles. S’en est suivie l’interpellation de trois individus : deux belges et un français. Selon le ministre de la justice belge, qui s’est exprimé à la RTBF, "Il est supposé ou suspecté qu'une des personnes ait été à Paris, mais c'est prématuré. Des vérifications sont en cours“.
Un passeport syrien
Après l’attaque au stade de France, les enquêteurs ont rapidement découvert un passeport syrien à proximité d’un des kamikazes. Celui-ci s’est fait exploser durant le match qui opposait la France à l’Allemagne vendredi soir.
Le passeport appartient à un homme né en 1990 et serait un migrant qui a transité par la Grèce. Le ministre grec de la protection des citoyens, Nikos Toskas, a d’ailleurs confirmé que "le possesseur du passeport est arrivé sur l'île de Leros le 3 octobre où il a été enregistré selon les règles de l'Union européenne". Malgré ces informations les enquêteurs restent prudent, le document pourrait se révéler être faux ou volé.