Michel Delpuech a appelé au sang froid tout en assurant qu'il n'hésiterait pas à utiliser les compétences élargies que lui confère l'état d'urgence décrété hier soir, si les circonstances l'exigent.
"Notre pays traverse une épreuve qu'il n'a jamais connue". C'est en reprenant avec gravité les mots du président de la République que le préfet du Rhône et de la zone sud-est, Michel Delpuech, a accueilli les journalistes, en préfecture, ce midi. Plus tôt, il avait tenu une réunion de sécurité entouré de son état major, puis avait reçu les principaux élus du département. Ensemble ils ont évoqués les mesures à prendre pour la sécurité de leurs administrés au lendemain des attaques terroristes qui ont fait au moins 128 morts en Île-de-France.
"Quand la France est en deuil, on ne fait pas la fête"
Si Michel Delpuech ne les a pas formellement interdites, de nombreuses manifestations culturelles ont été annulées à l'initiative des maires et des organisateurs. A Lyon, Gérard Collomb a annulé tous les rassemblements qui devaient avoir lieu ce samedi soir. "Quand la France est en deuil, quand la France est touchée comme elle a été touchée, on ne fait pas la fête", a gravement déclaré Michel Delpuech depuis l'hôtel de préfecture.
Le préfet a par ailleurs annoncé qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour "maintenir l'ordre républicain". Dans cette "logique d'unité nationale et de deuil", il interdira tout rassemblement susceptible de le troubler, comme cet après-midi place des Jacobins. "Nous ne pouvons pas accepter de manifestations qui portent atteinte à l'unité nationale", a-t-il prévenu. Le préfet n'excluait pas non plus ce midi de mettre en place un couvre-feu s'il venait à estimer cette mesure nécessaire.
"Continuer à vivre"
Alors que quatre millions de personnes sillonneront dans moins d'un mois les rues de la capitale des Gaules à l'occasion de la fête des Lumières, les attentats de vendredi posent la question du maintien de cette institution de la vie culturelle lyonnaise. Une interrogation balayée par le préfet pour qui "il serait totalement prématuré de prendre une telle décision" à cette heure.
Interrogé quant au maintien des élections régionales, dont l'échéance approche également, le préfet a répondu par l'affirmative. "Les élections se tiendront à la date prévue", a-t-il assuré. "Nous n'allons pas donner raison à ces terroristes qui remettent en cause notre système démocratique et nos valeurs républicaines", a-t-il argumenté.
Martelant la nécessité de garder son sang-froid, le préfet veut que les Français puissent "continuer à vivre" et, ainsi, ne pas donner gain de cause aux terroristes. "Si on glacifie le pays, ce n'est pas la bonne réponse", a-t-il prévenu le préfet, prenant pour exemple le maintien des services de transports en commun.
C'est vrai que 'glacifier le pays' ne serait pas bon pour le commerce et le système monétiste tout entier, qui a besoin que la machine économique tourne en permanence coûte que coûte... . Pour ce qui est des 'festivités' du 8 décembre, c'est malheureusement dans ce genre de manifestation qu'il est totalement impossible de contrôler le port d'armes ou d'engins explosifs... Même les 'voitures folles' auraient du mal a être arrêtées par de simples barrières métalliques amovibles... . Mais bon, on sait tous comment 'arrêter le terrorisme' : ne plus être dans un système économique qui pousse à 'écraser l'autre ou piller l'autre' pour vivre, apprendre la psychologie et la philosophie dans les écoles dès les premières années, ... Seulement, comme chacun reste la tête dans le sable...