Tour InCity, à Lyon (©Antoine Merlet)

Attractivité économique : Lyon maintient sa bonne forme en 2019

114 entreprises se sont installées sur le territoire lyonnais en 2019 pour un total de 2427 emplois créés d'ici 3 ans. Un résultat en très léger recul par rapport à 2018, qui confirme tout de même la bonne santé économique de la région. 

Comme chaque début d'année, l'Aderly a dévoilé les chiffres de l’attractivité économique du territoire lyonnais. En 2019, 114 entreprises se sont installées dans la zone couverte par l'Aderly*. Ces arrivées devraient créer 2427 emplois dans la région lyonnaise d’ici 3 ans. Des résultats en très légère baisse par rapport à 2018 (116 installations pour 2553 emplois créés), qui confirment malgré tout la bonne santé du territoire. Parmi les installations, on retrouve 18 entreprises de sciences du vivant, 9 de “clean technologies”, 47 de services, 21 entreprises industrielles et 19 dans le digital.

Attractivité, politique et bien-être

Selon David Kimelfeld, ces bons résultats ont été favorisés par “l'environnement business friendly de la France impulsé par Emmanuel Macron”. “Vous voyez que je peux aussi dire du bien du gouvernement”, a ironisé, celui qui est candidat LREM dissident pour l’élection métropolitaine de mars prochain.

Le président de la métropole a par ailleurs souhaité “réaffirmer” l'importance du rôle du politique dans l'implantation de ces entreprises. L'occasion pour celui qui est qualifié de “décroissant” par ses anciens amis, rangés derrière Gérard Collomb, de faire passer quelques messages : “Quand le président de Safran, qui va ouvrir sa 4e usine industrielle au monde à Feyzin, est venu discuter avec moi, il ne m'a pas parlé de la façon dont il allait vendre ses freins carbones aux constructeurs d’avions. Mais il m'a questionné sur le logement. Il a demandé où vont dormir ses salariés ? Il m'a dit : "qu'allez-vous faire pour mes jeunes talents qui veulent vivre en centre-ville ? Qu'allez-vous faire en matière de transports en commun ? Qu'allez-vous faire pour la qualité de l'air ?" C'est là que l'élu est important. L’écosystème économique ne suffit pas, il faut s'occuper du reste pour rester attractif.”

Puis d'ajouter : “On porte un récit sur le bien-vivre à Lyon. Il faut donc être attentif à ce que ce que l'on dit soit conforme à ce que vivent les personnes qui se sont installées. Parce que d'autres villes françaises sont en concurrence avec nous et utilisent désormais les arguments que l'on tenait il y a 10 ou 15 ans sur le bien-vivre, la proximité des transports, la santé, etc. Il faut donc penser aux arrivants, mais aussi aux personnes déjà là”.  

Profiter du Brexit 

Pour la première fois cette année, les entreprises originaires du Royaume-Uni sont les plus représentées dans les installations (6) à égalité avec la Chine (6) et devant l'Allemagne et l'Espagne (4 chacun). Des chiffres à relativiser, tempère Jean-Charles Foddis, le directeur exécutif de l'Aderly : “L'effet Brexit est difficile à quantifier pour le moment. L'année qui va s’écouler sera importante concernant les conditions de sortie du Royaume-Uni.” La région lyonnaise travaille tout de même activement pour “prendre sa part” dans ce processus et organise régulièrement des missions de prospection en Angleterre, en collaboration avec Business France notamment. “C'est une forme d'intelligence économique sur le terrain”, assure le directeur. 

Au-delà de la Grande-Bretagne, les implantations internationales représentent 43% des installations (49 sur 114) pour 835 emplois programmés à 3 ans. Les entreprises hexagonales se taillent donc toujours la part du lion (65 soit 57%) pour 1592 emplois créés d'ici 3 ans. Enfin, 77 installations ont été rendues possibles par le travail de prospection de l'Aderly, 18 via des prescripteurs installés à travers le monde, 7 via les outils de promotion mis en place et 12 via Business France, l'agence nationale en charge des investissements internationaux sur le territoire.

Pour 2020 et 2021, des implantations sont déjà dans les tuyaux. “Nous avons de belles perspectives avec un flux d’installation qui devrait être soutenu et une qualité de l’offre” même si une “légère contraction” est possible, conclut Jean-Charles Foddis. 

*Métropole de Lyon, Saint-Etienne Métropole, les Communautés d’Agglomération Porte de l’Isère (CAPI), de l’Ouest Rhodanien (COR) et du Pays de l’Arbresle, le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain (PIPA), Vienne Condrieu Agglomération, les Communauté de Communes Vallée du Garon et des Monts du Lyonnais.

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