Une page se tourne ce lundi 8 mai du côté de l’Olympique lyonnais avec le départ de son président historique Jean-Michel Aulas. Une histoire de près de 36 ans saluée par la classe politique lyonnaise.
Dimanche soir, les révélations du journal l’Équipe annonçant le départ de Jean-Michel Aulas de l’Olympique lyonnais ont eu l’effet d’un petit tremblement de terre à Lyon. Confirmées par le club ce lundi matin, ces informations ont vivement fait réagir la classe politique lyonnaise alors qu’en près de 36 ans "JMA" s’est imposé comme l'un des présidents de club les plus emblématiques de France, l’OL devenant sous sa houlette une véritable institution en Europe.
"Une page qui se tourne"
"Associé" au désormais ex-président de l’OL pendant de nombreuses années, l’ancien maire de Lyon et ex-ministre de l’Intérieur Gérard Collomb confie sur ses réseaux sociaux avoir appris cette nouvelle "avec beaucoup de tristesse". Et d’ajouter, "c’est une page qui se tourne. De cette histoire que nous avons écrite ensemble, je veux retenir les épisodes les plus glorieux qui ont suivi 2001. Merci Jean Michel!". Une histoire commune riche entre deux hommes aujourd’hui âgés de 74 et 75 ans et qui ont contribué au développement et au rayonnement de Lyon lors des 20 dernières années.
Soutenu en 2019 par le président de l’OL en amont des élections métropolitaines, contre Gérard Collomb lui-même, l’ancien président de la Métropole de Lyon David Kimelfeld n’a lui non plus pas manqué de saluer le parcours de Jean-Michel Aulas, rappelant les titres remportés par le club sous sa main. Des titres à la pelle, chez les femmes et les hommes, c’est également ce que met en avant le maire de Lyon Grégory Doucet, remerciant aussi "JMA" "Au nom de la Ville de Lyon" pour son "engagement pour le sport masculin comme féminin". Fervent défenseur du foot féminin, Jean-Michel Aulas aurait d’ailleurs des vues sur la présidence de la Fédération Française de Foot (FFF) féminin après son départ de l’OL.
"Stabilité" et "structure"
En grand amateur de foot et de l’Olympique lyonnais, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, souligne de son côté "qu’en 36 ans, il [Jean-Michel Aulas, NDLR] a su donner une stabilité et une structure au club qui fait sa force", avant de souhaiter que cela "dure". Désormais la tâche incombe à l’actionnaire américain de l’OL John Textor, qui prend la suite de Jean-Michel Aulas au poste de président directeur général du club.
Lors du rachat de l’OL en décembre 2022 pour près de 800 millions d’euros par John Textor, il avait initialement été convenu que Jean-Michel Aulas conserverait son poste de directeur général jusqu’en 2025. Des différences de visions, évoquées par nos confrères de l’Équipe, auront finalement eu raison de cette entente.
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Encensé par la classe politique lyonnaise qui a vendu des terrains agricoles (dont ceux qui appartenaient à la métropole, donc aux citoyens) à bas prix pour que ce projet immobilier rapporte beaucoup d'argent à d'autres.
La classe politique médiatisée n'est pas "les citoyens", juste des représentants de commerce et d'intérêts divers.