Afin de s'assurer de la qualité des dons effectués par les grandes et moyennes surfaces, les services de l'Etat mènent actuellement des contrôles ciblés en Auvergne-Rhône-Alpes.
Alors que le contexte inflationniste met encore et toujours en difficulté les associations d'aide alimentaire, la Région Auvergne-Rhône-Alpes recense plus d'un million de personnes en situation de pauvreté monétaire. De fait, le don de denrées alimentaires est essentiel pour lutter contre la précarité.
Pour autant, les associations d'aide alimentaire font face à une augmentation du prix des denrées et des coups logistiques, mais aussi à une hausse de fréquentation sans précédent. Elles sont notamment aidées par les commerces de détail alimentaire dont la surface de vente est supérieure à 400m2, qui, depuis la loi n°2016-138 du 11 février 2016 - dite "loi Garot" -, ont l'obligation de conventionner avec ces associations habilitées pour réaliser des dons.
En 2024, les services de l'Etat en région ont donc mené une importante opération de contrôles auprès d'une vingtaine d'établissements, dont dix enseignes de distribution différentes. Il a notamment été relevé un non-respect des règles sanitaires : pour près de 50 % des dons de denrées à date limite de consommation, la date était dépassée. Cela a "conduit les services d’inspection à prendre des mesures adaptées de police administrative voire pénale à l’encontre des établissements concernés par ces non-conformités", précise la préfecture régionale, qui ajoute que les contrôles de l'Etat se poursuivent encore.
Lire aussi : Subvention de 50 000 € pour la Banque alimentaire du Rhône : Villeurbanne dresse un premier bilan