TER SNCF gare lyon part-dieu
Photo d’illustration d’un TER de la SNCF en Gare de Lyon Part-Dieu. (Crédit Cheyenne Gabrelle)

Auvergne-Rhône-Alpes : la droite refuse d'appliquer le versement mobilité, un choix qui irrite les écologistes

Dans une lettre commune, les élus écologistes de plusieurs régions françaises tancent les exécutifs de droite, qui ont refusé l'instauration du versement mobilité.

Une nouvelle mesure incluse dans le budget 2025, le "versement mobilité", permet aux collectivités régionales françaises de taxer les entreprises de 11 salariés ou plus à hauteur de 0,15 % de leur masse salariale, afin de financer une partie de la politique menée en faveur des mobilités. Pour autant, plusieurs d'entre elles ont déjà déclaré ne pas vouloir instaurer cette mesure. C'est le cas notamment de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

En réponse, les élus écologistes des conseils régionaux d'Auvergne-Rhône-Alpes, des Hauts-de-France, des Pays de la Loire et de Normandie co-signent une lettre intitulé "Refus du versement mobilité : les droites régionales déraillent". Eux qui voyaient dans cette mesure une "belle opportunité pour maintenir ou développer l'offre de transport ferroviaire" regrettent ce choix.

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Les écologistes y voient "une impasse"

Et ajoutent : "Cette décision unilatérale prise par les quatre présidents de Région de droite nous conduit dans une impasse sur le plan de la transition écologique mais aussi sur celui de l’attractivité économique, de la justice sociale et de l’équité territoriale. Les autres Régions profiteront de l’opportunité offerte par la loi de finances et feront des progrès majeurs en faveur de la mobilité et de la décarbonation tandis que nous serons privés de cette possibilité".

À l'échelle d'Aura, les écologistes citent le projet de réouverture de la ligne Thiers (Puy-de-Dôme) - Boën (Loire), qui aurait pu être permis selon eux grâce à l'instauration du versement mobilité régional. Pour rappel, ce versement existait déjà pour les entreprises de la région parisienne et des grandes agglomérations, dont Lyon.

Une "solution de facilité" selon la Région Aura

Début février à l’Assemblée nationale, le ministre délégué chargé des Transports, Philippe Tabarot, à l'initiative de la mesure, estimait qu'elle pourrait "permettre aux Régions de mettre en œuvre les services express régionaux métropolitains" tout en "augmentant l’offre de transport dans les secteurs ruraux".

Dans un communiqué transmis à la presse le 12 février dernier, la Région présidée par Fabrice Pannekoucke se justifiait : Si la nécessité de moderniser et d’adapter notre offre de mobilité sur le territoire régional ne saurait être contestée, le choix du gouvernement est une erreur profonde : plutôt que de rechercher un schéma de financement équilibré et cohérent, il a opté pour la solution de facilité, celle de l’alourdissement des charges pesant sur notre tissu économique".

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