L’Observatoire de la sécurité des médecins a dévoilé les chiffres des violences recensées en 2023. En Auvergne-Rhône-Alpes, une augmentation de 22 % est observée.
C’est un triste record que vient d’être atteint. L’Observatoire de la sécurité des médecins a, en effet, dévoilé dans un dernier rapport les chiffres des violences sur le corps médical recensées en 2023. Et avec 1 581 déclarations enregistrées, cela représente une augmentation de 22 % par rapport à 2022. Un niveau jamais atteint par le passé alors que la moyenne de l’Observatoire se situe à 877 déclarations par an.
Au premier semestre 2023, 770 déclarations ont été recensées, puis 811 durant le deuxième semestre 2023. Soit un taux de "victimisation" de 0,80 %, selon l’Observatoire. En 2022, les chiffres étaient de 588 et 656, soit un taux de 0,63 %.
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+22 % en Auvergne-Rhône-Alpes
Des chiffres qui explosent également en Auvergne-Rhône-Alpes. En 2023, 170 déclarations de violences ont été enregistrées dans la région, contre 139 en 2022. Soit une augmentation de 22 % en un an. Paradoxalement, cela n’empêche pas Auvergne-Rhône-Alpes de passer de la 3e à la 5e place du classement, derrière l’Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Hauts-de-France qui arrivent en tête de classement avec 242 déclarations.
Côté départements, l’Isère arrive en 4e position avec 55 déclarations en 2023 (contre 26 en 2022), devant la Loire en 5e position avec 53 déclarations (contre 62 en 2022). Le Rhône quant à lui arrive à la 27e position avec 14 déclarations en 2023 (contre 7 en 2022). L’Allier à la 31e place, la Haute-Savoie à la 34e place, le Puy-de-Dôme à la 48e place, la Drôme à la 59e place, l’Ain à la 71e place, la Saône-et-Loire à la 84e place, la Savoie à la 85e place l’Ardèche en 86e place et le Cantal à la 90e place complètent le classement.
À la question « Qui êtes-vous…? », 64 % des médecins touchés par des violences sont des médecins généralistes. Parmi les autres spécialités, les psychiatres, ophtalmologues ou encore la médecine du travail et les gynécologues/obstétriciens sont aussi touchés par ces actes violents. Autre chiffre intéressant, 56 % des médecins victimes sont des femmes, contre 44 % d’hommes, les mêmes résultats qu’en 2022.
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