La région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté lundi 12 décembre son plan pour assurer une meilleure sécurité dans les gares.
Plus d'agents sur le terrain, plus de matériel et un meilleur accompagnement des communes. Voilà le plan de la région pour garantir plus de sécurité dans les gares. Le coût de l'opération est estimé à une dizaine de millions d'euros. Une action attendue par le personnel travaillant en gare. Pour rappel, la CGT avait lancé une pétition en novembre dernier suite à l'agression de deux cheminots.
En Auvergne-Rhône-Alpes, les gares font partie des lieux dans lesquelles on se sent le moins en sécurité. Cette année pourtant, comparé à 2016, le nombre d'interpellations a doublé. Quant à lui, le nombre de procès-verbaux est passé d'environ 2 000 à 10 800. Une augmentation nette donc mais qui ne semble pas suffisante.
Les moyens mis en œuvre
Pour remédier aux problèmes de délinquance sur le réseau ferroviaire, la région a investi dans des moyens humains avec de nouveaux équipages Suge (surveillance générale). Dans plus de matériel tels que des bornes d'appel d'urgence ainsi que des caméras de vidéosurveillance en gare et à bord des trains. Nouveauté exclusive à la région, les caméras embarquées dans les TER envoie les images en direct vers le centre régional de sécurité dans les transports (CRST) installé en gare de Lyon Part-Dieu.
Une collaboration avec la justice est aussi à l'étude. L'objectif est d'apporter une réponse adaptée et proportionnée aux différents délits. "Le procureur de la République peut accepter de mettre en place un plan pour des délits spécifiques", explique Laurent Wauquiez, président de la région. "Nous voulons un magistrat référant pour traiter plus rapidement les délits et nous voulons mettre en avant les travaux d'intérêt général pour les punir", ajoute-t-il. L'accent devrait être mis sur la détention d'armes de catégorie D et sur la consommation de produits stupéfiants.
Valence : ville cobaye de l'opération
Pour débuter l'opération, la région compte utiliser la gare de Valence Ville comme test. Le but étant selon Laurent Wauquiez, "d'apprendre des réussites et des échecs." Une dizaine de bornes d'appel d'urgence seront donc installées en plus des caméras au sein de la gare et sur le parvis. En tout, l'action coûtera près de deux millions d'euros.
"C'est une gare compliquée", avoue Nicolas Daragon maire de Valence. Qui remercie la région pour le financement du matériel. Il déclare que "des actions seront menées sur des points de fixation où des personnes agressives ont été repérées."
D'ici à 2024, les tests seront d'abord faits sur la gare de Valence pour ensuite étendre l'opération à Clermont-Ferrand, Perrache, Saint-Étienne et pour finir Lyon Part-Dieu. Reste à savoir combien de temps la région se laisse pour finaliser le processus.
Wauquiez en photo sur LC plutôt que Doucet et Bernard. Cà ne va pas plaire à certains/es !