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Illustration police. @WilliamPham

Avant de mourir, le cheminot décédé à Saint-Étienne avait absorbé de la cocaïne liquide

L’autopsie réalisée après la mort d’un agent de la SNCF à la gare de Châteaucreux, à Saint-Étienne, lundi 3 avril, a permis d’établir qu’il avait absorbé de la cocaïne liquide peu avant son décès. 

Les investigations menées depuis la mort d’un cheminot stéphanois à la gare de Châteaucreux,  lundi 3 avril, commencent à porter leurs fruits. "L'autopsie réalisée aujourd’hui [mercredi, NdlR] exclut tout risque NRBC (Nucléaire, radiologique, biologique ou chimique), ainsi que tout acte de violence commis sur le corps de cet homme subitement pris de convulsions", déclarait à l'AFP mercredi André Merle, le procureur adjoint de Saint-Étienne.

Décès en quinze minutes

Cet agent de la SNCF, âgé de 41 ans et père de deux enfants, est décédé peu avant 19 heures, une quinzaine de minutes après avoir bu une gorgée, avant de la recracher, dans un cubi en plastique retrouvé dans la gare. Selon le parquet stéphanois, ce récipient portait la mention "Mojito". 

Sauf que d’après les derniers éléments rapportés par le procureur de Saint-Étienne, David Charmatz, "le bag-in-box incriminé contenait de la cocaïne et du Lévamisole, produit anti-parasitaire inscrit sur la liste II des substances vénéneuses, régulièrement utilisé comme produit de coupe par les trafiquants de cocaïne". Le cadre de l’enquête a donc été modifié et elle est désormais confiée à la police judiciaire de Saint-Étienne des chefs "d’homicide involontaire et trafic de stupéfiants"

Pas encore d'interpellation

D’après le déroulé des faits retracé par les enquêteurs et rapporté par l’AFP, le sac oublié dans la gare qui contenait deux cubis de 1,5 litre, a priori neufs et portant la "marque d’un producteur de punch", a été remis aux agents d’escale SNCF vers 18 heures par la Sûreté ferroviaire. Au lieu de les placer aux objets trouvés, les cheminots ont décidé de les consommer selon le parquet. Aux environs de 19 heures, les quatre agents d’escale ont pris chacun un verre de l’un des "punches". Celui qui a bu le premier et recraché en disant à ses collègues de ne pas y toucher a, peu après, fait un malaise entraînant son décès malgré l’intervention des autres agents et celle des pompiers. 

Jeudi 6 avril, aucune interpellation n’avait encore eu lieu dans cette affaire. 

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