Fabienne Grébert lors du 2nd tour des élections régionales, le 27 juin 2021.

Avec l'aide de la justice, les écologistes veulent mettre fin au "système Wauquiez"

Le groupe écologiste à la Région annonce la couleur pour sa rentrée politique. Plusieurs recours sont prévus pour entraver une gestion des débats « à la Wauquiez ». Ils remettent en cause les délibérations qui portent sur la sécurité.

Pour sa rentrée politique, le premier groupe d’opposition à la Région n’a pas fait dans le détail. Dans un bar au cœur de la confluence, devenu salle de conférence pour l’occasion, les élus écologistes ont voulu se poser comme « un bouclier face au système Wauquiez »Il n’aura fallu que deux assemblées plénières aux écologistes pour faire du chef de l’exécutif régional une cible à abattre.

En cause : « Des pratiques clientélistes qui n’assurent pas une bonne gestion des finances publiques », annonce le groupe co-présidé par Fabienne Grébert et Axel Martin. Ainsi, les écologistes signalent que deux recours vont être formulés au tribunal administratif : l’un vise le règlement intérieur, l’autre cible les délibérations autour de la sécurité.

Ils ont également présenté les grands engagements qu’ils souhaitent tenir pour leur mandature. Ils admettent avoir « une responsabilité nouvelle face à une droite antiéconomique et antisociale » et comptent bien limiter les dégâts en assurant le rôle de « boussole pour l’alternance en 2028 », mais aussi de « porte-voix des mobilisations citoyennes ».

« Il y a un déni de démocratie qui s’installe »

Les 28 élus écologistes ont expliqué vouloir agir, et ne plus simplement se contenter de menaces, comme ça a pu être le cas en juillet dernier. Le premier recours porte sur l'interruption d'une prise de parole de la conseillère Zérrin Bataray, qui a eu le micro coupé par le président de région Laurent Wauquiez lors du conseil régional du 19 juillet. « L’opposition est en proie à un traitement des plus surprenant. Il y a un vrai déni de démocratie qui s’installe", glisse Fabienne Grébert

Le deuxième recours concerne quant à lui, une délibération à huis clos qui s'est tenue vendredi 17 septembre, et qui prévoit l’installation d’une brigade régionale pour les lycées, ou encore l’expérimentation de la reconnaissance faciale. «On ne peut pas laisser Wauquiez faire ce qu’il veut sans rien dire. Il est question de droits et de libertés fondamentales », a rappelé Zérrin Bataray.

Avant de saisir le tribunal, le groupe écologiste a remis, vendredi 17 septembre en main propre à Laurent Wauquiez, un "recours gracieux" pour lui laisser l’opportunité de revoir ses positions. Une demande a également été déposée auprès du préfet de Région, afin de lui demander de déférer les délibérations devant le tribunal administratif. Le but étant de « mettre l’État devant ses responsabilités, car le président de région s’attribue les pouvoirs de police qui ne lui appartiennent pas », estiment les écologistes. 

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