La 2 579e borne de compost a été installée à Saint-Genis-Laval, ce jeudi 12 décembre. (@NB)

Avec l'installation de sa dernière borne à compost, la Métropole de Lyon a définitivement tissé sa toile

L'installation de la 2 579e et dernière borne à compost dans la métropole de Lyon, jeudi 12 décembre, marque la finalisation d'un dispositif lancé en 2021. De premiers enseignements sont déjà tirés par la collectivité.

En septembre 2021, la Métropole de Lyon installait sa première Borne à compost sur son territoire. Plus de trois ans plus tard, 2 579 bornes occupent l'espace public de la métropole. Un chiffre qui n'évoluera plus, du moins pour l'instant. Ce jeudi 12 décembre, la Métropole a en effet installée la dernière installation de ce dispotif à Saint-Genis-Laval, sur la place Maréchal-Joffre, sous les yeux de la maire Marylène Millet. La fin d'un long processus lancé en 2021, lors d'une première expérimentation dans le 7e arrondissement de Lyon. Entre temps, le tri obligatoire des déchets alimentaires a été généralisé par l'Etat au 1er janvier 2024, renforçant l'intérêt de telles actions.

Un déploiement qui jusque-là a fait ses preuves. "Tout cela fonctionne admirablement bien. Les bornes à compost, c'est quelque chose de simple, naturellement gratuit et on peut y aller quand on veut", note Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon. Avec ce maillage d'installations, ce sont désormais 1,1 million d'habitants qui sont desservis par l'une de ces bornes à proximité de leur lieu d'habitation. En moyenne, dans les 34 communes concernées par ce déploiement, chaque habitant se trouve à une centaine de mètres d'une borne à compost.

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Un soutien financier de l'Ademe

En cas de fréquence importante, une deuxième borne peut être installée. (@NB)

Pour déployer un tel dispositif, la collectivité a reçu le soutien de l'Ademe, opérateur de l'État, qui a financé à plus de 50 % l'investissement des installations. Au total, l'agence a investi 13 millions d'euros pour le déploiement du compostage. "La généralisation du tri des biodéchets à la source a augmenté de 16 % entre 2022 et 2023 en Auvergne-Rhône-Alpes", ajoute le représentant de la préfète d'Aura, Fabienne Buccio. Pour autant, seuls 44 % des habitants de la région - qui fait partie des trois meilleures élèves en France - sont desservis par une collecte de compost.

81 % du compost redistribué aux agriculteurs
Avec toutes ces collectes menées depuis 2021, la collectivité recense pas moins de 9 000 tonnes de compost produites. 81 % de ce produit est vendu aux agriculteurs locaux, qui peuvent l'utiliser sous forme d'engrais. "C'est aussi une façon de remplacer, dans l'agriculture régionale, des pesticides et d'autres produits chimiques pour nourrir la terre, grâce à ces produits naturels, détaille Bruno Bernard. La terre retourne à la terre. Naturellement, c'est un enjeu essentiel pour notre agriculture, la qualité de l'eau, de l'alimentation et de la santé." Un cercle vertueux notamment utilisé dans l'agriculture biologique. "C'est un compost d'excellente qualité, très sain. Il peut servir à la fois aux maraîchers et aux grandes cultures", ajoute Isabelle Petiot. Alors que la demande est pour l'heure supérieure à l'offre, l'élue promet : "On n'aura jamais trop de compost".

D'autres solutions de compost

Chaque semaine, les bornes sont collectées au minimum à deux reprises. Ensuite, en fonction des premiers retours et de la fréquence de collecte, elle peut être vidée jusqu'à 3 ou 4 fois par semaine. Depuis 2021, plus de 12 000 tonnes de déchets alimentaires ont ainsi été collectés dans ces bornes. "On a aussi fourni les bioseaux (289 000, Ndlr) pour que ça facilite le geste", précise Isabelle Petiot, vice-présidente de la Métropole en charge notamment de la réduction des déchets. Pour les habitants de zones pavillonnaires, 31 000 composteurs individuels ont également été distribués par la collectivité.

S'ajoute à cela une troisième option : les composteurs grutables. Une sorte d'entre-deux, à destination notamment des villes intermédiaires, et qui peut être complémentaire des bornes. "En plus de la borne, il y a un bac de broyat et on demande aux habitants de rajouter un peu de broyat quand ils emmènent leurs déchets", explique Isabelle Petiot. Ce qui permet de réduire la collecte des agents à une fois toutes les six semaines. À la fin du premier trimestre 2025, d'autres composteurs comme celui-ci seront déployés dans 22 communes péri-urbaines du territoire. Aux habitants désormais de s'adapter à ces trois possibilités pour parvenir à trier leurs déchets alimentaires. La meilleure solution, rappelons-le, est avant tout d'éviter le gaspillage alimentaire pour réduire considérablement le compostage.

La carte des bornes à compost dans la Métropole de Lyon à retrouver ici.

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