© Jena Nasri

Avec une hausse des températures, le piège de la baignade dans le Rhône et la Saône

L’arrivée des beaux jours et de la chaleur incitent les Lyonnais à se baigner aux abords du Rhône et la Saône.

Ce mardi 9 juillet, les Voies Navigables de France et ses partenaires, la brigade fluviale ainsi que les sapeurs-pompiers de la Métropole de Lyon ont réitéré leur campagne de sensibilisation aux dangers de la baignade sauvage. En effet, ses dangers sont de plusieurs sortes : "Il peut y avoir des obstacles présents dans l’eau qu’on ne voit pas à cause de l’eau trouble ou des courants insoupçonnés qui peuvent mettre en difficulté même les nageurs aguerris", rappelle Patrice Barberio en charge de la sécurité de la navigation à VNF.

Le temps d’une après-midi, les organismes s’unissent afin de mener des actions de préventions auprès des jeunes.

Durant deux heures, la brigade fluviale a navigué au départ de la darse de Confluence jusqu’au pont Winston Churchill afin de sensibiliser un maximum de monde. Au total, quatre groupes d’individus ont reçu un rappel à la loi. Même en leur expliquant les risques de se baigner dans ces eaux, les nageurs ne semblent pas avoir saisi l’ampleur du danger et continuent leur activité. "Notre but n’est pas de verbaliser mais de faire de la prévention", explique l’un des membres de la brigade fluviale.

Parmi ces quatre groupes, trois d’entre eux sont composés de jeunes gens. "Les personnes qui se baignent en sautant des ponts sont souvent des jeunes hommes âgés entre 12 et 25 ans, ils le font pour se défier entre eux", détaille le lieutenant Lionel François de la caserne Lyon-Confluence. En effet, les 12-25 ans sont les principales victimes de ces noyades sur le réseau fluvial. C’est pourquoi le VNF axe sa campagne de sensibilisation à l’attention de cette tranche d’âge.

Un bilan alarmant

Bien qu’interdites, les baignades sauvages persistent dans l’agglomération lyonnaise. Selon les chiffres du SDMIS, sur le département du Rhône, 161 interventions nautiques ont été recensées en 2023 ainsi que 26 noyades (suicide compris) dont cinq mortelles. Cependant, la Ville de Lyon semble avoir pris au sérieux ce besoin de baignade. "Il y a une prise de conscience des collectivités qui recherchent à aménager des endroits où la baignade sera autorisée et sécurisée", conclut Patrice Barberio. En effet, la Ville de Lyon avait prévu d'organiser à la fin du mois de juin une baignade dans le Rhône au niveau du parc des berges de Gerland. Une expérimentation qui avait été annulée à cause de la météo.

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