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Balade urbaine : Le Lyon criminel

Nous achevons notre (re)découverte de la ville en mettant nos pas dans ceux des voyous. En l’espace de deux heures, nous allons vous présenter un parrain, un tueur en série, visiter les lieux du crime et faire un tour à la morgue. Mais rassurez-vous, tout ça, c’est de l’histoire.

Bienvenue à Chicago sur Rhône, ville où le crime était parfois roi, où les pires monstres ont pu sévir, à l’image de Klaus Barbie durant la Seconde Guerre mondiale. Lyon, c’est aussi le berceau de la police moderne avec Lacassagne et Locard, les deux Sherlock Holmes qui continuent de donner des cauchemars à tous ceux qui pensent pouvoir agir impunément.

  1. Quai Joseph-Gillet, la fin d’un parrain

L’un des règlements de comptes les plus importants des années 1970 eut lieu sur ce quai. Résistant de la dernière heure (en abattant des nazis à Grenoble en 1944), Jean Augé devient dans les années 1960 le parrain de Lyon. Criminel, barbouze, il a reçu le surnom de La Cuillère pendant la guerre d’Algérie (il utilisait cet ustensile pour enlever les yeux de ses victimes). Le 15 juin 1973, il sort du Sporting Club de Lyon-Plage quand une camionnette freine devant lui. Ses occupants tirent onze balles, dont deux dans la tête d’Augé, qui meurt sur le coup. L’affaire n’a jamais été résolue, mais ses présumés assassins seraient les membres du Gang des Lyonnais. Jean Augé aurait été trop gourmand sur les parts qu’il demandait aux jeunes criminels.
  1. À Saint-Paul, le tunnel des morts

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