Béatrice de Montille : "je suis déçue de ces annonces de hausse d'impôts"

Béatrice de Montille, conseillère municipale Les Républicains à Lyon, est l'invitée de 6 minutes chrono.

Le gouvernement de Michel Barnier, soutenu par Les Républicains, a décidé de s'attaquer au poids de la dette française. Et l'une de ses pistes est la hausse des impôts. Une décision qui ne passe pas pour Béatrice de Montille, élue LR à Lyon et membre du courant libéral du parti : "je suis déçue de ces annonces de hausse d'impôts. Aujourd'hui on attend du chef du gouvernement d'annoncer plutôt des économies dans le fonctionnement de l'État. Aujourd'hui on a un État qui est obèse, c'est l'appel de nombreux Français de voir un État plus agile répondre vraiment sur les questions régaliennes plutôt que de venir s'immiscer dans la vie privée des gens. Moi j'aimerais qu'on soutienne toutes les initiatives privées, je ne suis pas favorable à ces hausses d'impôts".

Béatrice de Montille évoque aussi ses ambitions pour la Ville de Lyon : "je travaille pour Lyon, ça fait 4 ans que je suis élue à Lyon dans l'opposition et je compte bien travailler pour les prochaines. Ce qui m'intéresse c'est qu'on travaille en collectif et qu'on présente un projet audacieux pour Lyon. Je pense que les querelles politiciennes n'intéressent personne. La politique politicienne ne nous fera pas gagner la ville de Lyon. Aujourd'hui les Lyonnais sont nombreux à nous dire de nous engager et c'est ce que je fais depuis maintenant plus d'un an, j'ai lancé mon association politique qui s'appelle Lyon au coeur".

La retranscription intégrale de l'entretien avec Béatrice de Montille

Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui nous accueillons Béatrice de Montille. Vous êtes conseillère municipale Les Républicains à la ville de Lyon. Avant de parler de Lyon, je voulais revenir sur quelques éléments de politique nationale. Le gouvernement de Michel Barnier, soutenu par Les Républicains, annonce ces derniers jours au compte-goutte une augmentation directe ou indirecte d'un certain nombre de taxes ou d'impôts. Vous qui appartenez au courant libéral des Républicains, comment est-ce que vous arrivez à assumer ça ? Est-ce que si par exemple vous étiez députée vous direz « je ne peux pas voter un tel budget, ce n'est pas nous, ce n'est pas notre ADN » ?


Oui, en effet, moi je suis une libérale, j'aime la liberté. Je suis d'accord avec ce que vous dites aujourd'hui, je suis déçue de ces annonces de hausse d'impôts. Aujourd'hui on attend du chef du gouvernement d'annoncer plutôt des économies dans le fonctionnement de l'État. Aujourd'hui on a un État qui est obèse, c'est l'appel de nombreux Français de voir un État plus agile répondre vraiment sur les questions régaliennes plutôt que de venir s'immiscer dans la vie privée des gens. Moi j'aimerais qu'on soutienne toutes les initiatives privées, je ne suis pas favorable à ces hausses d'impôts. Alors je pense que M. Barnier est un diplomate et qu'il sait qu'aujourd'hui il faut calmer le jeu et donc probablement il prend des mesures pour commencer qui peuvent être audibles de l'électorat plutôt de gauche. Je trouve qu'il faut qu'on soit un peu plus assumé et j'aimerais qu'on entende plutôt des réductions du train de vie de l'État que des hausses d'impôts.


Il y en a eu qui ont été annoncées des réductions du train de vie de l'État mais pour vous on ne va pas assez loin ?


Moi je pense que pour être généreux il faut d'abord créer de la richesse et la richesse elle est créée par les entrepreneurs, par les entreprises. Aujourd'hui, moi je le vois, je suis chef d'entreprise, la différence entre le salaire brut et le salaire net est trop importante et qu'est-ce qu'il faut pour pouvoir redonner du pouvoir d'achat aux Français ? C'est réduire les taxes sur les salaires. Tant qu'on n'aura pas été courageux sur ce sujet, je pense qu'on ne résoudra pas les problèmes. En revanche on parle beaucoup de la dette publique aujourd'hui donc ça c'est plutôt bien, c'est un sujet qu'on avait du mal à aborder, qui était en effet difficile à aborder et aujourd'hui au moins j'entends toutes les familles politiques reconnaître qu'il va falloir mener des actions courageuses sur ce sujet donc tant mieux.


Je voulais maintenant basculer sur Lyon, une ville où vous êtes élu et vous aspirez peut-être à plus, on sait par exemple que Pierre Oliver est plus ou moins candidat déjà déclaré à la mairie de Lyon. Est-ce que vous, c'est une échéance, le municipal de 2026 qui à titre personnel vous intéresse, vous êtes déjà plus ou moins positionnée sur le sujet ?


Oui alors moi je travaille pour Lyon, ça fait 4 ans que je suis élue à Lyon dans l'opposition et je compte bien travailler pour les prochaines. Ce qui m'intéresse c'est qu'on travaille en collectif et qu'on présente un projet audacieux pour Lyon. Je pense que les querelles politiciennes n'intéressent personne. La politique politicienne ne nous fera pas gagner la ville de Lyon. Aujourd'hui les Lyonnais sont nombreux à nous dire de nous engager et c'est ce que je fais depuis maintenant plus d'un an, j'ai lancé mon association politique qui s'appelle Lyon au coeur. J'invite tous les Lyonnais désireux de s'engager pour Lyon à nous rejoindre pour qu'on puisse en effet, dans un an et demi les municipales vont avoir lieu donc il nous reste peu de temps. Le temps est au travail et au terrain. Je passe beaucoup de temps dans les différents arrondissements de Lyon. J'ai organisé un café d'arrondissement qui réunissait une vingtaine de J'ai fait ma première rentrée politique début septembre qui a rassemblé 250 personnes. Je vois que mon discours a du répondant.


Qu'est-ce qui vous fait croire que Lyon peut de nouveau sourire à la droite quand on voit les résultats des élections européennes, des élections législatives où le nouveau front populaire a remporté les quatre circonscriptions, où vos candidats n'étaient présents au second tour dans aucune des circonscriptions lyonnaises. Qu'est-ce qui vous fait dire, nous les républicains ou la droite en général, on peut gagner cette ville en 2026 à part les yeux de la foi ?


Deux choses. Déjà les élections européennes et législatives sont des élections Les enjeux sont très différents au niveau local. Je pense qu'il faut bâtir un projet qui parle de la qualité de vie, qui parle du quotidien des Lyonnais. Et là, on pourra être audible. Deuxième chose, si en effet, le nouveau front populaire a fait des bons résultats, c'est parce qu'ils étaient unis. Donc, ça nous oblige à proposer une liste de rassemblements. Je ne pense pas qu'il faille des rassemblements de partis et d'appareils politiques. Encore une fois, je pense que ça ne parle qu'aux gens qui sont passionnés de politique. Ce qu'il faut, c'est qu'on présente une liste de Lyonnais qui ont envie de s'engager pour leur deal.


Ce rassemblement va d'où à où ?


Ce n'est pas les étiquettes politiques qui m'intéressent. Moi, je pense que c'est un rassemblement de gens compétents qui aiment la ville de Lyon, qui se sont…

Il peut y avoir des interdits dans ce rassemblement ?

Je n'en sais rien, on verra plus tard. Là, pour l'instant, ce qui m'intéresse, c'est de trouver les personnes compétentes pour demain gouverner notre ville et vraiment avoir une action sur le quotidien des Lyonnais. Je pense que c'est la priorité et ça doit être notre obsession.


Et en quoi les écologistes qui sont aux manettes depuis quatre ans ne répondent pas à ces attentes du quotidien des Lyonnais ?


Je pense qu'il y a des choses qui vont dans le bon sens. Tout le monde veut plus d'écologie. L'écologie doit être transversale sur toutes les thématiques. Ce n'est pas un sujet en soi. L'écologie doit imprégner tous les sujets, toutes les compétences municipales. Voilà, je pense que c'est ça. Après, les écologistes n'ont pas remporté l'adhésion. Moi, je vois qu'il y a quand même beaucoup de colère. Et c'est plus sur la méthode. C'est plus sur la méthode. Ils nous ont beaucoup parlé de démocratie participative, etc. Les gens qui ont participé aux consultations, notamment sur les voies lyonnaises, disent qu'il n'y a eu aucune consultation. Ils arrivent avec leurs projets ficelés qui veulent imposer. Lyon n'est pas une ville sectaire. Lyon est une ville ouverte où les gens ont envie d'être entendus. Et moi, je crois qu'un maire est puissant quand il s'appuie sur les énergies individuelles et pas quand il arrive avec un projet militant. Surtout sur ce mandat qui est un mandat local. On a de la chance de pouvoir justement être transpartisans. Donc, profitons-en, travaillons sur les prochaines échéances et proposons un beau projet positif, audacieux qui va dans le sens de l'histoire.

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