Bébé Maternité
© Fred Dufour/AFP

Bébé sans bras dans l'Ain : “le hasard n'y est pour rien”, selon une étude

D’après une publication scientifique du Remera (Registre des malformations en Rhône-Alpes) des causes exogènes seraient bien à l'origine des cas de malformations de bébé survenus dans l'Ain.

Selon l'AFP, le Remera (Registre des malformations en Rhône-Alpes), le plus ancien des six registres français des malformations congénitales, à l'origine de l'enquête sur la naissance de plusieurs cas de bébés aux bras malformés dans l'Ain a assuré dans une étude publiée en février que ces cas de malformations ne sont pas “liés au hasard”. Cette étude a été publiée le 9 février dernier dans la revue américaine spécialisée “Birth Defects Research” sous le titre “Les preuves d'un cluster d'une malformation rare en France”.

Elle “démontre qu'il y a bien un agrégat spatio-temporel dans ce département, composé de huit enfants nés avec cette malformation très rare (ndlr: agénésie transverse), dans une échelle de temps très précise entre 2009 et 2014 et dans un cercle de 16 km de rayon”, autour de la commune de Dompierre-sur-Veyle, a expliqué Emmanuelle Amar la directrice générale du Remera (Registre des malformations en Rhône-Alpes) à l'agence de presse confirmant une information de BFM Lyon. 

Lyon Capitale avait longuement travaillé sur le sujet depuis la révélation de ces malformations en 2018. (Lire nos articles ici et ici).

“Nous savons que l'origine de ces cas n'est pas mécanique, génétique, médicamenteuse et intervient dans une petite zone très humide et très agricole. Elle est exogène. Le hasard n'est certainement pour rien dans ce regroupement de cas de malformations (...) Est-ce que c'est dû à un produit phytosanitaire, de nettoyage, à une peinture... ces hypothèses doivent être investiguées, mais ce n'est pas notre rôle”, a-t-elle ajouté.

Pour le moment, les autorités ne reconnaissent aucune anomalie statistique dans le département. Ce que conteste le Remara qui leur demande de mener une enquête sur le sujet. Toujours selon l'AFP, le centre de recherches, qui est adossé aux Hospices Civils de Lyon (HCL), est dans l'attente d'un rapport d'expertise de Santé Publique France (SPF) sur les cas d'agénésie en France dont des “clusters”, ont aussi été observés “dans le Morbihan et en Loire-Atlantique”.

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