Christophe Quiniou, le maire de Meyzieu a rendez-vous début mai au ministère de l'Éducation nationale pour obtenir des réponses sur sa volonté de mettre en place des uniformes dans les écoles maternelles et primaires de sa commune.
Depuis le début de l'année, la ville de Meyzieu réfléchit à l'instauration d’uniformes dans ses établissements scolaires (maternelles et primaires). Profitant de la concertation sur le retour à la semaine de quatre jours, le maire, Christophe Quiniou a ajouté une question sur la possibilité de mettre en place ces uniformes. “Beaucoup de mairies hésitent à y aller. Comme Meyzieu est une terre d’expérimentation sur tous les sujets, on a décidé de faire le premier pas pour connaître les contraintes réelles qui peuvent exister”, confie Christophe Quiniou. Selon les résultats, les parents d'élèves sont partagés. “On a eu 50% de pour et 50% de contre. Ce qui veut dire que la question mérite d'être posée”, s’enthousiasme le maire.
Ce dernier souhaite désormais “débroussailler le chemin” sur la possibilité de mettre en place une telle réforme. Il aura rendez-vous au ministère de l'Éducation nationale au début du mois de mai pour exposer son projet et discuter de sa possible application. “Aujourd'hui, la mise en place d'uniformes nécessite une dérogation. Il faut faire voter chaque conseil d'école individuellement. Et comme on veut que les uniformes s’appliquent à tous, il faut trouver une solution sans passer par ce processus”, explique-t-il. Rien n'est encore fait donc et l'arrivée des uniformes n’aura pas lieu à la rentrée prochaine, “compte tenu des délais d’étude”. “L'idée c'est de travailler localement. Faire du made in china ne m'intéresse pas”, précise le maire de Meyzieu qui devra aussi trancher la question du type d'uniforme. “Il ne faut pas faire quelque chose qui soit guindé. Il faut que ce soit pratique. Il faut définir si c'est une tenue complète ou pas. Si c'est un haut seulement ? Une veste ? Une chemise ? Etc..”, poursuit-il.
Plus que de faire une expérimentation, il y voit aussi l'occasion de faire de l'école un endroit ou règne “le respect de l’institution”. “Quand on est à l'école, on n’est pas chez soi. On respecte le lieu. Le temps à l'école doit être un temps particulier. Ce temps le serait d'autant plus s'il était marqué par une tenue”, conclut Christophe Quiniou.