Une équipe de chercheurs lyonnais a mis au point une approche, publiée dans la revue Science ce vendredi, permettant de rendre 3,5 fois plus efficace un catalyseur. Les applications sont multiples : démocratisation de la voiture à hydrogène, pots catalytiques plus efficaces et usines moins polluantes.
L'avancée scientifique, fruit d'une collaboration entre des chimistes du laboratoire de chimie de l’ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon/université Claude-Bernard Lyon 1), de l’université de Leiden (Pays-Bas), de l’université technique de Munich et de l’université de la Ruhr à Bochum (Allemagne), vient d'être publiée dans la célèbre revue Science.
Il s'agit d'une étape déterminante dans la démocratisation des véhicules à hydrogène, des pots catalytiques plus efficaces et des usines moins polluantes.
Vers la fin des voitures polluantes ?
Une petite révolution, menée par le chercheur Philippe Sautet de l'ENS de Lyon : “Nous avons mis en place une approche qui permet de déterminer la structure optimale d'un catalyseur afin de le rendre plus efficace. Son efficacité est multipliée jusqu'à 3,5 fois”, explique Philippe Sautet, qui est également directeur de recherche au CNRS. Les applications sont multiples, notamment dans l'industrie automobile.
Aujourd'hui, les voitures à hydrogène sont rares, alors qu'elles n'émettent pas de gaz à effet de serre. La raison de cette rareté : pour l'instant, les catalyseurs de piles à combustible ne tiennent pas sur la durée. “J'espère que le fruit de notre recherche permettra le développement plus large des voitures à hydrogène et de pots catalytiques plus performants”, souhaite le chercheur.
Une manne de 50 milliards d’euros
L’industrie chimique dépend presque entièrement des catalyseurs. Ils seraient à l'origine d'un surplus commercial estimé à 50 milliards d’euros en Europe. Leurs fonctions ? Minimiser l’énergie nécessaire aux réactions chimiques et favoriser la formation des produits désirés.