Euro 2016 à Lyon
@Tim Douët

Bilan de l'Euro à Lyon : "un événement hors norme"

Le bilan très "satisfaisant" de l'Euro 2016 à Lyon semble avoir confirmé aux élus de la Ville une capacité certaine à accueillir de "grands événements internationaux".

"Sans tomber dans un auto-satisfecit, on peut dire que l'Euro s'est déroulé de manière remarquable" introduit Georges Képénékian, premier adjoint au Maire de Lyon, lors de la conférence de presse de présentation du bilan de l'Euro 2016. Certes, le coût net de l'accueil de cette compétition européenne de football s'élève à 1,9 millions d'euros pour la Ville de Lyon et à 1,3 millions pour la Métropole, soit 3,2 millions d'euros en tout : "une somme relativement importante, mais raisonnable pour une compétition d'une telle envergure". Certes aussi, les négociations avec l'UEFA n'ont pas été de tout repos, en atteste l'évocation de Georges Képénékian de "quelques rendez-vous savoureux" en compagnie d'Alain Juppé, qui était le président du "Club des villes hôtes", un regroupement créé pour faire le poids face à une UEFA qui n'avait "jamais aidé financièrement les villes pour l'organisation de leurs événements sportifs". Mais finalement, que la fête fût belle ! Et quelle promotion de l'attractivité de Lyon à l'international !

Plus de 400 000 passages dans la fan-zone

Si les retombées économiques immédiates de la compétition sont difficiles à évaluer, "par rapport aux projections d'avant la compétition, les résultats vont au-delà" s'enthousiasme Fouziya Bouzerda, adjointe au maire au commerce et au développement économique. Elle souligne que de grandes entreprises lyonnaises ont remporté des marchés, c'est le cas de GL Events, prestataire de la fan-zone place Bellecour, très largement remercié pendant la conférence. Les restaurateurs et les bars de la ville ont vu une augmentation "massive" de leur chiffre d'affaire, même chose pour les hôteliers, qui ont gagné 25% de revenus supplémentaires par chambre.

"Désolé pour ceux qui attendaient des éléments fracassants"

Côté sécurité, Jean-Yves Sécheresse, est revenu sur la "pression énorme à l'époque" par rapport au risque d'attentat, mais aussi sur le climat "anxiogène" ambiant, rappelant que l'idée d'annuler les fan-zone avait été émise. L'adjoint à la sécurité souligne que les services mobilisés ont "prévu l'imprévisible" et qu'il n'y avait pas eu "d'incident majeur". Il est revenu sur les moyens affectés par la société Byblos dans la fanzone : entre 60 et 70 agents à l'intérieur de la fanzone, parfois plus en fonction des matchs. "Désolé pour ceux qui attendait des éléments fracassants" a-t-il plaisanté en abordant les situations classiques auxquelles les policiers ont pu être confrontés, comme notamment les ivresses sur la voie publique.

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