Pour cette deuxième soirée de dispositif de maintien de l’ordre renforcé, plus de 600 policiers qui ont été mobilisés sur l’agglomération lyonnaise. 12 arrestations ont été effectuées.
Malgré le calme relatif de la nuit précédente, la préfecture n’a pas souhaité prendre de risques pour cette soirée de fête nationale. Pour Nelson Bouard, Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP) du Rhône, si les violences ont pu être évitées, c’est en partie grâce au caractère dissuasif du dispositif. Mais surtout, « car il y a eu une réponse pénale forte », affirme-t-il. En effet, conséquence directe des épisodes de violences urbaines, plusieurs dizaines de personnes ont été incarcérées au mois de juillet, confirme la préfecture du Rhône.
Le travail de la police, durant et après les nuits d’émeutes, a permis la saisie de grandes quantités de mortiers d’artifice. « Deux personnes ont été mises examen pour avoir fait importer », lesdits tubes de lancement. Le DDSP du Rhône félicite également « la résilience des agents de police qui n’ont pas cédé », face aux émeutiers.
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Malgré les inquiétudes qui pesaient sur ce week-end de fête nationale, la préfecture a décidé de maintenir les festivités. « C’est une décision que j’assumerais », a annoncé la préfète Fabienne Buccio lors d’une visite des équipages de police, déployés en presqu’île, dans la soirée du 14 juillet. « On ne peut pas tout interdire à la population à cause des agissements d’une minorité », ajoute-t-elle.
Une nuit calme
Finalement, « la nuit est calme », confie un agent du GOM (Groupe Opérationnel Mobile), en poste à l’Hôtel de Ville avant d’ajouter, « s’il y a eu du grabuge, je n’en ai pas entendu parler. » En effet, les forces de police n’ont procédé qu’à 12 interpellations pendant la nuit du 14 au 15 juillet. Un chiffre en baisse par rapport à l’année dernière.
Ces chiffres s’inscrivent dans un contexte de recul des violences dans l’ensemble du pays. Selon le bilan provisoire du ministère de l’Intérieur, on décompte 255 véhicules incendiés au niveau national contre 423 l’an dernier soit une baisse de 40 %. Les tirs de mortier sur les forces de l’ordre se sont aussi faits plus rares, 51 la nuit dernière au lieu des 333 recensés le 14 juillet 2022.
Dans le centre-ville lyonnais, les riverains sont reconnaissants du dispositif mis en place contre les violences urbaines. « Les commerçants viennent remercier les policiers en patrouille », précise Nelson Bouard, « ça les rassure ». Les services de l’État (préfecture, police nationale), le parquet de Lyon, et la CCI Lyon Métropole se sont mobilisés auprès des commerçants victimes des violences urbaines, afin de leur donner accès à un dépôt de plainte facilité et un accompagnement économique renforcé.